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Replay Tech RH : « La vision de l’expert » par Arnauld Mitre, cofondateur de Coorpacademy

Émission Tech RH du 16/10 : Comment un offboarding réussi peut-il servir la marque employeur d’une entreprise ?

-Alexia : Bonjour Arnauld. Alors, c’est votre dernière chronique ?

Bonjour Alexia. Oui en effet… Mais je ne suis pas triste : pour préparer mon sujet, j’ai lu plein d’articles sur l’offboarding, c’est-à-dire l’accompagnement au départ des collaborateurs, et j’ai compris qu’il fallait dédramatiser cette étape ! Donc tout va bien !

En plus, avec Julie, votre productrice, comme je suis certain que vous êtes soucieuses de votre « marque employeur », je sens que vous avez organisé un super pot de départ, en réunissant tous les invités des 6 dernières semaines, Quentin et Arnaud, vos chroniqueurs de la Minute Geek, et tout et tout… Vous avez récolté beaucoup de sous pour ma cagnotte ?

-Alexia : Mais Arnauld, rien de tout ça… Je vous rappelle que vous êtes notre partenaire et aussi chef d’entreprise, pas un collaborateur de BFM Business !

Ah ? Ok… Vous avez raison… Je me suis emballé je crois à la lecture de tous ces articles sur la bonne gestion des départs…

Parce que c’est vrai que ce qu’il en ressort, c’est que, si le process d’offboarding est bien formalisé dans l’entreprise, tout doit se passer comme sur des roulettes : passation des dossiers, annonce en interne, bilan de départ, etc, etc…

On comprend d’ailleurs pourquoi il faut que le départ se passe bien : l’ancien salarié doit rester un ambassadeur de l’entreprise qu’il quitte. Et on connait tous, les ravages d’un mauvais avis sur internet.

C’est vrai, Alexia, on a tous un exemple d’hôtel, où malgré les 100 avis positifs qu’on vient de lire, il suffit de tomber sur celui qui dit que « la salle de bain était sale », pour se dire « ah oui, mais peut être pas alors en fait… »

-Alexia : Oui c’est sûr. Ca doit parler à beaucoup de monde !

Et bien, Alexia, c’est la même chose dans le monde du recrutement ! Est-ce que vous connaissez le site Glassdoor ?

-Alexia : oui bien sûr !

C’est donc un site de notation anonyme des entreprises par les employés, présents et passés. Et ce n’est pas à prendre à la légère ! Le site revendique 50 millions de visiteurs uniques chaque mois qui viennent consulter les avis sur plus de 800.000 entreprises dans le monde. Des avis sur l’entreprise, des récits d’entretiens, des informations sur les salaires. Le site permet même de comparer 2 entreprises entre elles. Pratique si l’on hésite entre 2 offres d’emploi.

Sur le papier, la promesse de ce type de site est alléchante : offrir aux candidats une représentation plus réaliste d’une entreprise que celle véhiculée par son site corporate.

Évidemment, comme pour les sites d’avis clients, cela pose aussi de nombreuses questions : la représentativité des avis (est ce que ce ne sont pas souvent les mécontents qui ont le plus tendance à poster des avis ?), la véracité des avis (certaines entreprises encouragent leur salariés encore en poste à donner leur avis), le business model (ces sites gagnent leur vie en faisant payer des services aux entreprises).

Quand on les interroge, les candidats eux-mêmes déclarent être un peu dubitatifs (d’après une étude trouvée sur le portail CAIRN).

N’empêche ! D’après les données de Glassdoor, 2 tiers des candidats lisent au moins 5 avis, avant de se faire une idée sur l’entreprise qu’ils envisagent d’intégrer !

Donc, pour éviter d’esquinter sa marque employeur, pas d’autre choix que de bien se quitter. D’où l’importance d’un bon processus de gestion des départs !

-Alexia : Vous n’avez pas l’air très convaincu Arnauld…

Si bien sûr !

Le web a donné un pouvoir formidable à tous les utilisateurs, celui de pouvoir donner son avis et potentiellement de le partager avec le reste du monde. Dans de nombreux domaines, cela a permis de rééquilibrer le rapport de force entre le monde des entreprises (les hôtels ou les restaurants comme les employeurs) et celui des utilisateurs (les clients comme les collaborateurs ou les candidats).

C’est un grand pouvoir et comme pour Spiderman, « un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».

Attention donc à ne jamais en abuser…

Émission Tech RH du 09/10 : De la nécessité de travailler sur son intelligence émotionnelle à l’heure de l’intelligence artificielle

 

 

Alexia, aujourd’hui ce n’est pas vraiment une chronique que je vous propose : on est plutôt dans le domaine de l’actualité, du scoop !

-Alexia : Ah bon ?

Et oui ! Breaking News : Pour mesurer l’intelligence d’une personne, il ne suffit pas de mesurer son quotient intellectuel, son QI, il faut aussi prendre en compte son intelligence émotionnelle, c’est-à-dire notre capacité à reconnaître, comprendre, analyser nos émotions, mais aussi à composer avec les émotions des autres !

-Alexia : Ben oui, mais Arnauld, ça tout le monde le sait, c’est même le thème de l’émission d’aujourd’hui !

Oui, vous avez raison, Alexia, je sais que j’enfonce une porte ouverte…

Et pourtant, plusieurs choses étonnantes m’ont frappé pendant la préparation de cette chronique.

La première, c’est que la notion de QE, de quotient émotionnelle, est très récente. Une trentaine d’années. Alors même que la notion de QI, elle, date de largement plus d’un siècle.

Dans le monde de l’entreprise, cela signifie que pendant des décennies, on a estimé que le critère majeur d’évaluation de la performance d’un collaborateur était son QI, et en creux, que les émotions (les nôtres et celles des autres) n’avaient pas leur place au bureau.

La seconde, c’est que beaucoup d’entreprises n’ont pas encore pris la mesure de l’importance de l’intelligence émotionnelle. D’après une étude récente de Capgemini, seulement 40% d’entre elles testent le QE des candidats lors de l’embauche, et moins d’1 entreprise sur 5 forme l’ensemble de ses collaborateurs au développement de l’intelligence émotionnelle.

-Alexia : ah oui, c’est peu.

Oui, c’est peu. Surtout si l’on adhère à la thèse de Daniel Goleman, docteur en psychologie et pionnier du domaine, qui déclare que deux tiers des résultats d’une entreprise sont dus aux compétences émotionnelles des gestionnaires, c’est-à-dire des managers.

Pourquoi ? Et bien parce que nos émotions sont intimement liées à notre capacité de réflexion et à nos prises de décision.

Donc sans conscience et gestion de nos émotions et de celles des autres, on risque de faire de mauvais choix.

Prenons un exemple concret. Beaucoup de managers peuvent se retrouver confrontés au sentiment de peur : peur de ne pas faire ses résultats, peur de décevoir sa hiérarchie ou encore peur de faire du feedback à un collaborateur qui pourrait menacer de quitter l’entreprise. Si on ne sait pas controler ce sentiment, cette peur peut conduire à l’immobilisme (il vaut mieux ne rien faire que faire mal), à l’évitement (je préfère ne pas le froisser, j’ai trop besoin de lui), ou à une pression excessive sur une équipe (mon stress devient ton stress car il faut faire nos objectifs !)

-Alexia : Alors que faut-il faire ?

Et bien la bonne nouvelle, c’est que contrairement au QI qui est relativement statique, le QE peut évoluer. Ce n’est pas un hasard si le World Economic Forum a inclus dans sa liste des 10 compétences douces (Softs Skills) nécessaires à tout collaborateur à l’horizon 2025 beaucoup d’éléments liés à l’intelligence émotionnelle : la résilience, la gestion du stress, la flexibilité, mais aussi le leadership ou l’influence sociale… Les plateformes de formation proposant des catalogues pour travailler ces compétences douces, comme la nôtre mais il y a bien sûr d’autres exemples, contribuent à faire monter en compétence tous les salariés sur ces sujets.

Bref, à l’heure de l’Intelligence Artificielle, il faut bosser son Intelligence Émotionnelle !

Mais on peut rêver d’un monde, où dès l’école, on apprendrait aux enfants à travailler leur intelligence émotionnelle. Beaucoup d’expériences menées aux Etats-Unis et en Europe montrent que les enfants obtiennent de meilleurs résultats, se libèrent de leurs angoisses et abordent la vie plus sereinement.

Car, Alexia, ce ne sont pas forcément ceux qui avaient les meilleurs résultats à l’école qui ont le mieux réussi professionnellement n’est-ce-pas ?

-Alexia : Exact, on a tous quelques exemples en tête…

Dans le monde du travail, le QE serait-il donc plus important que le QI ?

Sans doute, puisque, dans la plupart des métiers, nous travaillons avec d’autres êtres humains…

Et se le rappeler ne peut pas faire de mal, même si ce n’est pas un scoop…

 

Émission Tech RH du 02/10 : L’engagement est-il au cœur de la transmission du savoir ?

-Alexia : Alors Arnauld, est ce que le sujet du Story Learning vous a inspiré cette semaine ?

Et bien Alexia, vous ne croyez pas si bien dire. Je vais même vous raconter une petite histoire :

Il était une fois, au merveilleux pays du savoir, une très belle princesse qui adorait apprendre. Malheureusement, ses professeurs étaient si ennuyeux qu’elle piquait du nez souvent. A son réveil, tel un mauvais sort qu’on lui aurait jeté, elle avait tout oublié, systématiquement.

Un jour, après une leçon particulièrement barbante, elle s’endormit définitivement : on l’appela…

-Alexia : la Belle au cours dormant  ?

Exactement !

100 ans passèrent.

Un prince, qui passait par là, eut l’idée de lui apprendre ce qu’il savait en le présentant comme un roman.

Elle se réveilla, ayant tout retenu et compris comme par enchantement !

Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants…

… Et postèrent les photos de leur bonheur sur Instagram régulièrement, mais bon ca c’est un autre sujet…

Ça vous a plu ?

-Alexia : écoutez oui mais pourquoi me racontez-vous ça ?

Et bien, Alexia, ce que j’ai tenté de faire au travers de ce petit conte, c’est de vous engager dans mon histoire. Pourquoi ? Parce que l’engagement est au cœur de la transmission de savoir.

Alors, en vrai, ce n’est pas vraiment nouveau. Je dirais même que c’est dans nos gènes ! D’ailleurs, la plupart des animaux apprennent par le jeu, car le jeu stimule et favorise l’ancrage des connaissances. Il n’y a finalement que l’homme qui a imaginé un jour que l’enseignement devait être sérieux et grave.

Attention, je dis bien « sérieux ET grave », c’est là que réside le quiproquo ! Car on peut très bien dire des choses sérieuses sans être grave (comme nous tentons de le démontrer chaque semaine, n’est ce pas ?)

-Alexia : Absolument !

Ce que font les animaux au travers de ces jeux est ce dont nous devrions tous rêver : apprendre sans même s’en rendre compte, comme M. Jourdain qui fait de la prose sans le savoir (petite référence culturelle au passage… ;))

La bonne nouvelle, c’est que depuis plusieurs années, on voit plein d’initiatives qui vont dans ce sens, même dans le monde de la formation continue, c’est-à-dire dans l’entreprise, pourtant indéniable royaume du costume de sérieux et de gravité !

Je pense par exemple à la société anglaise Vidéo Arts, fondée il y a près de 50 ans par John Cleese, donc un ancien Monty Python, et qui produit des vidéos de formation à l’humour très anglais où les bons comportements managériaux sont démontrés, mais par l’absurde. Leur formation culte s’appelle d’ailleurs « Meetings, Bloody meetings » (réunions, satanés réunions)

-Alexia : tout un programme en effet !

Autre exemple: Duolingo, une application mobile pour apprendre les langues par le jeu, compte 300 millions d’utilisateurs dans le monde et propose, en plus des 38 langues disponibles, de vous enseigner des langues plus exotiques, comme le « klingon », langue fictive de Star Trek !

Sur notre plateforme de formation, nous proposons à nos utilisateurs depuis 2 ans des cours sur la culture générale que nous avons conçus avec Trivial Pursuit, où il faut donc gagner, module après module, toutes les couleurs de camembert, comme dans le vrai jeu.

Pour aller plus loin, nous lançons dans quelques semaines, une série avec Cluedo, où pour aider le Colonel Moutarde a résoudre l’énigme de la mort de M. Lenoir, les utilisateurs devront mobiliser leur compétences en matière de négociation, écoute active, empathie… Des compétences sérieuses, utilisées sans même sans rendre compte, comme si on jouait à un jeu de société !

-Alexia : C’est ce qu’on appelle la gamification ?

Oui et non. Le mot « gamification » sous entend prendre quelque chose de sérieux et essayer de le rendre amusant. C’est souvent raté.

Si l’on rêve que les utilisateurs parlent un jour de nos contenus de formation comme ils le font à la machine à café en parlant de la dernière série à la mode, il vaut mieux faire l’inverse : partir des codes de l’entertainment, du jeu, et y ajouter du sérieux.

On peut parler alors d’entertaining : entertainment + learning.

Et si tout le monde s’y met, l’apprentissage tout au long de nos vies deviendra, d’un coup de baguette magique, un vrai conte de fée…

 

Émission Tech RH du 25/09 : Outils prédictifs RH : Big data ou Big brother ?

Le rêve, Alexia, le rêve ! Les outils prédictifs RH nous permettent désormais de recruter les collaborateurs les plus performants, de détecter les plus hauts potentiels et leur offrir des parcours personnalisés ou encore de prévoir les démissions de collaborateurs clés.

Le rêve, je vous dis !

Mais, un doute m’assaille : serais-je en face de vous en ce moment si vous aviez utilisé ce type d’outils pour sélectionner vos chroniqueurs ?

-Alexia : Qui sait ! Je ne sais pas…

Bref, Big Brother vient d’être nommé DRH.

Je caricature bien entendu… En tant que chef d’entreprise, je sais pertinemment que le recrutement et la gestion de carrière font partie des exercices les plus difficiles de la vie d’une société.

Donc la perspective offerte par ses outils basés sur le Big Data est très prometteuse.

D’ailleurs des exemples réussis peuvent être cités, comme l’application « Mon itinéraire » mise en place par Orange depuis une petite dizaine d’années et qui permet à chaque collaborateur de visualiser les parcours possibles, les postes ouverts et les formations qu’il peut suivre à partir des compétences qu’il possède actuellement.

Toujours au sujet de la formation, sur la plateforme que nous proposons à nos clients, le comportement de tous les utilisateurs est stocké de façon anonyme puis traité afin de nourrir les recommandations de cours que nous faisons à chaque personne connectée, pour essayer de coller au mieux à ses besoins de montée en compétence.

En matière de recrutement, une étude de la très sérieuse Harvard Business Review montre qu’en utilisant les algorithmes, les collaborateurs embauchés sont 25% plus performants en moyenne que lorsque l’humain prend la décision. Pourquoi ? Parce que notre cerveau est excellent quand il s’agit de collecter les données nécessaires à une prise de décision, mais assez mauvais quand il faut peser le pour et le contre entre plusieurs hypothèses.

On peut également citer le cas de ces entreprises qui analysent les signaux faibles envoyés, parfois malgré eux, par les collaborateurs (temps de transport, rémunération, nombre de projets gérés ou absentéisme) pour anticiper et éventuellement éviter les départs.

-Alexia : Alors pourquoi autant de réticences ?

Et bien Alexia, c’est le mot « prédictif » qui pose questions. Car tout le monde sait que prédire l’avenir est très difficile, voire impossible : Nostradamus et Paco Rabanne en ont fait les frais…

Je pense par exemple à ma plateforme de streaming préférée qui, dans la section « recommandés pour vous », ne me propose plus que des dessins animés depuis que j’ai eu le malheur de regarder Winnie l’ourson avec mes enfants depuis mon profil.

Ou ce jour récent où un marchand en ligne a commencé à me suggérer l’achat d’une compteuse de billets de banque, pensant sans doute que je venais de me lancer dans un trafic quelconque…

Ces deux exemples sont sans gravité bien sûr, il me suffit de ne pas cliquer et tout est oublié.

Mais quand il s’agit d’appliquer le Big Data à la sélection en amont de dossier de candidats par exemple, il faut être bien conscient des limites que peut présenter un tel système.

Croyez-vous par exemple, Alexia, que le futur métier d’une personne puisse être déterminé à l’avance ?

-Alexia : Alors d’un point de vue technologique, technique, non je ne crois pas, je pense que l’on peut encore changer d’avis au dernier moment, avoir une épiphanie !

Cela supposerait que nos envies et nos motivations individuelles soient tellement accessoires qu’elles ne comptent pas dans nos prises de décisions professionnelles.

Pas facile à admettre, n’est-ce-pas ?

Même Google a fait machine arrière sur l’utilisation du Big Data dans le recrutement, en reconnaissant qu’après avoir analysé des dizaines de milliers de cv, épluché les entretiens, et regardé les performances des personnes recrutées, ils n’avaient trouvé aucune corrélation…

Les systèmes prédictifs fonctionnent bien quand le passé ressemble au futur, c’est-à-dire dans des environnements peu mouvants.

Mais l’histoire récente nous a montré que nos référentiels peuvent complètement changer en quelques mois, quelques jours, voire quelques heures.

Alors le Big Data RH oui ! Bien sûr !

Mais à condition d’avoir le choix de cliquer. Ou pas…

Émission Tech RH du 18/09 : Onboarding, pourquoi les premières impressions jouent-elles un rôle si déterminant ?

 

Alexia, vous qui êtes arrivée il n’y a pas si longtemps sur BFM Business, est-ce que vous diriez que vous avez eu un bon onboarding ?

– Alexia : J’ai eu la chance d’avoir une super productrice, Julie Cohen que je salue, et oui, elle a été superbe avec moi en tout cas, donc très bon onboarding.

Et bien, vous avez de la chance, car beaucoup de salariés qui ont intégré leur nouvelle entreprise pendant la période chaotique que nous venons de vivre ont trouvé ça plutôt difficile : le 100% digital, pour se faire une place dans un nouvel environnement, ça a ses limites !

D’autant que les premières impressions sur la nouvelle boîte, même en temps “normal”, jouent un rôle déterminant pour la suite.

Saviez-vous Alexia que, d’après une étude de 2018, 1 salarié sur 5 quitte son entreprise dans les 3 premiers mois, et 4% s’en vont même dès le 1er jour  ?

– Alexia : Je ne m’attendais pas à autant !

Les premiers jours sont donc clés !

Alors comment faire bonne impression quand on est une entreprise et qu’on accueille un nouveau collaborateur ?

Sans doute, pour commencer, en prenant conscience qu’il faut un processus d’onboarding… Ne riez pas, une étude de Mercuri Urval montre que ⅔ des entreprises n’en ont pas. Ou n’en avaient pas…

Car la bonne nouvelle, c’est que la crise sanitaire a contraint les entreprises à se pencher sur le sujet (comment faire pour accueillir quelqu’un en plein confinement ?) et donc à accélérer la digitalisation du processus d’intégration.

La mauvaise nouvelle ? Cela s’est parfois résumé à : rencontres avec ses collègues via Zoom/Teams/Meet, e-aperos sur Zoom /Teams/ Meet, plénière hebdomadaire sur Zoom/Teams/Meet… Pas facile dans ces conditions de développer son appartenance à un groupe !

-Alexia : Donc quelle est la bonne formule ?

Et bien comme dans beaucoup de domaines, la bonne réponse est sans doute dans l’hybridation, savant dosage entre du digital et du physique. Avec le retour progressif au bureau, beaucoup de choses redeviennent possible. Dans notre entreprise, nous venons par exemple de lancer un jeu de plateau destiné aux nouveaux, où chaque semaine ils doivent mêler découverte de leur métier mais aussi de la culture d’entreprise afin d’avancer dans leur quête pour devenir un vrai « coorper », petit nom que nos collaborateurs se sont donnés.

Mais certains domaines se prêtent particulièrement bien au digital, comme la formation des nouveaux arrivants. Bien entendu, il ne s’agit pas de remplacer la transmission de savoir directement par les pairs. Mais la digitalisation des formations métiers, ou encore sur les produits et services, présente l’avantage de structurer les discours et ainsi d’éviter l’omission involontaire de certains éléments qui peuvent paraître trop évidents aux collaborateurs les plus expérimentés.

Ce type de formation permet également de rendre opérationnel rapidement des collaborateurs éloignés, comme par exemple dans des réseaux de boutiques ou de franchisés.

Un dernier exemple de bénéfice induit : ces formations digitales peuvent également remettre à niveau des collaborateurs plus anciens dans l’entreprise et qui parfois n’osent plus ou ne peuvent plus reconnaître qu’ils ne savent pas tout.

Pour finir, il faut bien distinguer les apports en connaissance sur le métier, tâche qui peut être donnée à un collaborateur qu’on appellera, par exemple, Coach du nouvel arrivant, et la transmission de la culture d’entreprise, de toute la partie informelle. Cette dernière fonction peut elle être confiée à un autre collaborateur qu’on pourra appeler Mentor ou Buddy (parrain en anglais).

Car il ne faut pas oublier que le graal d’un onboarding réussi n’est pas que le nouvel arrivant développe un SENTIMENT d’appartenance, mais bien une FIERTE d’appartenance.

Et la nuance a son importance…

 

Émission Tech RH du 11/09 : Rentrée 2021, les campus poursuivent leur transition digitale

“Le présentiel est mort ! Vive le présentiel !”. Cette petite phrase peut assez bien résumer le paradoxe auquel se retrouvent confrontés aujourd’hui les campus universitaires et d’enseignement secondaire, au même titre que la plupart des entreprises d’ailleurs.

Car en effet, après de longs mois d’apprentissage à distance forcé, le retour dans les salles de classe est souhaité par la majorité des étudiants, mais attention “pas comme avant non plus” quand même !

(Et c’est exactement le même son de cloche quand on interroge les salariés des entreprises : “on veut revenir, mais pas tout le temps. on veut de la fle-xi-bi-li-té !”)

C’est là que commence le casse-tête: comment gérer le “Blended Learning”? C’est-à-dire la combinaison d’apprentissage physique et à distance. Car tous les amateurs de whisky savent qu’il ne suffit pas de mélanger à l’aveuglette pour obtenir un bon produit !

A l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, dans laquelle nous avons des locaux, un éminent professeur me disait, en vue de cette chronique, que les étudiants supportent mal ne serait-ce qu’une semaine de cours online non stop. Alors, ils ont essayé des systèmes hybrides avec un tiers des élèves en classe et deux tiers en visioconférence. Mais comme pour les réunions de ce type en entreprise, c’est difficilement gérable : ceux qui sont dans la salle oublient ceux qui sont à distance et les interactions entre le professeur et les élèves deviennent compliquées.

Sans parler des sujets d’”inégalité numérique” ! Il suffit de constater notre désarroi face à une connexion adsl ou quand notre portable nous indique être en 3G (??!!)

Une bonne idée consiste sans doute, au-delà des outils, à repenser le protocole pédagogique “traditionnel”, c’est-à-dire cours en classe et exercices à la maison.

A Lausanne, un petit quart des professeurs ont opté pour la classe inversée : cours online à la maison et des séances présentielles dédiées aux questions et aux travaux pratiques.

Une approche où les étudiants apprécient l’autonomie “cadrée” qui leur est offerte ainsi que l’évolution du rôle de l’enseignant qui devient un “accompagnateur” lors des séances dans la salle de classe.

Une étude a d’ailleurs montré que ces travaux pratiques en présentiel étaient cruciaux pour la compréhension et l’ancrage des connaissances : en début de séance pratique et après avoir suivi les cours online, seulement 25% des élèves de l’étude ont obtenu la moyenne au test de connaissance. A la fin de la séance avec le professeur, ils étaient 75% à obtenir la moyenne au même test.

L’accompagnement du professeur reste donc au cœur du succès d’une classe inversée : ouf !

La question reste maintenant de savoir si les résultats obtenus par les étudiants sont meilleurs que ceux avec le protocole pédagogique traditionnel et là, la réponse semble moins évidente, certaines études montrant que oui, d’autres montrant que les résultats sont les mêmes. Ce qui est certain c’est qu’aucune étude sur le sujet n’a montré une baisse des résultats avec la classe inversée !

OK… Super…

Mais y a-t-il des façons d’aller plus loin ? Peut-on par exemple imaginer des examens à distance ? Alors non seulement on peut l’imaginer mais surtout cela existe déjà. Dans le monde anglo-saxon on appelle ça les “take home exams” ou en français “tests non supervisés”. Il s’agit d’un test remis aux étudiants à passer lorsqu’ils le veulent sans supervision dans un délai donné. Il est généralement à livre ouvert. Ca s’applique particulièrement bien lorsqu’il s’agit d’évaluer la capacité des étudiants à appliquer des connaissances à une situation, un contexte ou un problème spécifique : une étude de cas par exemple. Bref, aux cas où il n’y a pas de réponse toute faite.

Bien entendu se pose le problème de “la triche”, en l’occurrence se faire aider par quelqu’un (car évidemment recopier des textes n’est plus possible avec la généralisation des logiciels anti-plagiat). Du coup, il reste nécessaire d’alterner ce type d’examens avec des examens plus traditionnels en salle permettant de valider l’acquisition des compétences.

Mais ces examens qui reposent sur la responsabilisation des étudiants en leur offrant de l’autonomie et donc de la flexibilité sont de plus en plus utilisés sur les campus : une autre bonne façon de mixer des moments sur le campus et des moments “virtuels”.

On ne reviendra pas au monde d’avant, nous en sommes tous convaincus. Ce que veulent les étudiants n’est finalement pas très différent de ce que nous souhaitons tous : le meilleur du campus d’avant (les interactions sociales) + le meilleur du campus d’aujourd’hui (l’autonomie et la flexibilité offerte par les outils) = le campus de demain.

Et, mais en fait, c’est l’équation du progrès, non ?

L’entreprise apprenante dans le secteur de la vente et du retail

 

Le mardi 17 septembre 2019, nous recevions dans nos locaux parisiens notre partenaire L’Opcommerce, opérateur de compétences du commerce, et les entreprises adhérentes pour un atelier autour de l’entreprise apprenante et de la révolution des compétences dans le secteur du retail. 

Arnauld Mitre, Co-fondateur de Coorpacademy, Armelle Lavergne, Directrice du Contenu et Melchior Merlin, Directeur du Produit chez Coorpacademy, y intervenaient pour nous parler de l’individualisation des parcours d’apprentissage.

Arnauld, Armelle et Melchior au Workshop sur l'Entreprise Apprenante

L’Opcommerce, l’Opérateur de Compétences (OPCO) de la branche Commerce, accompagne la performance des entreprises et contribue à l’évolution professionnelle des salariés, en facilitant l’accès à la formation et le développement des compétences. Plus de 90 000 entreprises appartenant à 19 branches du Commerce et qui emploient 1,7 millions de salariés adhèrent à l’Opcommerce.

Depuis la réforme de la Formation Professionnelle de 2019, l’Opcommerce (anciennement Forco) a comme nouvelles missions d’accompagner les TPE-PME dans la définition de leurs besoins en matière de formation et les aider à développer leurs compétences, mais aussi d’établir la gestion prévisionnelle de l’emploi et des compétences (GPEC). Le catalogue et le dispositif de formations en ligne proposé par Coorpacademy ont été retenus, puisque se prêtant particulièrement à ces nouvelles responsabilités autour de l’employabilité.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le partenariat entre l’Opcommerce et Coorpacademy, c’est ici !

Ce mardi 17 septembre, 20 top managers de grands comptes du retail (Louis Vuitton, Lancel, Primark, Biocoop, La Halle, Système U, Printemps, H&M, Krys, Sport 2000, Bio c’ Bon…), invités par leur opérateur de compétences, se sont donc rendus chez Coorpacademy pour échanger sur l’entreprise apprenante dans le retail, ce nouveau paradigme, difficile à appréhender mais qui doit permettre à chaque individu de prendre en main sa formation pour maintenir son employabilité.

Tout d’abord, quelques constats : il n’y a pas si longtemps, l’idée était de faire carrière dans la même entreprise, en gravissant les échelons. Nous pensions aussi que les métiers de la vente étaient des métiers faciles, qui ne nécessitaient pas de formation et qui s’apprenaient directement sur le terrain. Enfin, nous comptions principalement sur les institutions (écoles) et gouvernements pour nous fournir l’éducation nécessaire pour nos carrières.

Mais les choses ont changé. Nous allons avoir plusieurs carrières, voire plusieurs vies. Les métiers de la vente dans le retail évoluent. Devant ces évolutions rapides, parfois brutales, inopinées, un individu devient responsable de sa propre formation, à son rythme, à son niveau, en fonction de ses besoins, et prends en charge son apprentissage pour protéger son employabilité.

Quels sont les outils de formation dont une entreprise peut disposer pour créer une structure apprenante, c’est-à-dire une structure permettant à chacun de prendre en charge sa formation et son apprentissage. 

Un Learning Management System (LMS) se concentre sur le côté administratif du parcours de formation. Prenons l’exemple d’un Product Manager ou d’un Business Developer dans une grande entreprise. Ils vont avoir des parcours de formation personnalisés différents. Mais cela reste le rôle du formateur, du RH ou du manager de décider des parcours de formation personnalisés. Le niveau de personnalisation s’arrête à l’intitulé du poste. 

Dans une Learning Experience Platform (LEP/LXP), le parcours de formation est individualisé et se concentre sur l’expérience d’apprentissage. C’est au niveau de l’apprenant. Le niveau de personnalisation est individualisé. Un manager peut bien sûr proposer voire imposer des parcours, mais l’apprenant, qui jouit d’une certaine liberté, pourra se former sur les sujets qui lui plaisent, dont il a besoin, quand il veut et où il veut. 

Et créer une structure apprenante passe par des parcours d’apprentissage individualisés, un contenu de formation adapté et engageant et la création de moments d’apprentissage, grâce notamment à des recommandations appropriées, au bon moment.

Les Learning Experience Platforms sont un moyen de délivrer l’individualisation de l’apprentissage.

Avec son catalogue de cours couvrant 90 % des compétences douces, soft skills, et disponible en quelques clics, Coorpacademy permet dès le premier jour d’accéder à un large panel de compétences clés pour le retail, du management et leadership au relationnel en passant par l’écoute active, l’accueil d’un client en magasin ou les grandes tendances du digital.

Avant même la création de cours spécifiques aux produits, à la marque ou à l’histoire de la marque, les apprenants ont à disposition un catalogue de plus de 1 300 cours dédiés à des compétences essentielles dans le monde de l’entreprise et en particulier du retail.

Sur des problématiques plus précises, il y a aussi cette possibilités de créer des cours propres à l’entreprise, spécifiques, engageants, en quelques clics.

Les problématiques propres au retail sur lesquelles une Learning Experience Platform a un impact.

La maîtrise des gammes de produit dès leur commercialisation. 

C’est le cas chez notre client Zénith, horloger suisse fondé en 1865. Avec des gammes de cours sur l’histoire et les valeurs de la marque, sur les nouveaux produits de 2019 ou encore sur les gammes de produits Chronomaster, Defy, Pilot ou Elit, elles permettent à leurs commerciaux, sur le terrain, de maîtriser les différentes gammes de produit dès leur commercialisation. Depuis, ce sont 3 000 vendeurs qui ont été formés dans le monde, avec 8 langues disponibles. Preuve de l’engouement autour de la plateforme de digital learning de Zénith, plus de 80 000 Battles ont été jouées entre apprenants. 

L’onboarding instantané des commerciaux et des vendeurs. 

Comprendre l’univers de la marque, des boutiques, des différentes gammes de produit d’une grande maison de luxe française centenaire rapidement et manière engageante pour permettre aux commerciaux et aux vendeurs d’être embarqués dès leur arrivée. Aujourd’hui, sur cette plateforme, plus de 1 500 conseillers de vente ont été formés, soit un taux de 90 % de la cible initialement prévue connectée, et 89 % des cours dédiés commencés ont été réussis avec succès. 

Améliorer le taux de rétention des talents. 

La plateforme lancée pour Capgemini fait état de 8 000 certificats digitaux obtenus, avec plus de 27 000 médias vus par mois et des sessions d’apprentissage de 31 minutes en moyenne. Ce sentiment d’appartenance à l’entreprise par l’apprentissage, dans le cadre d’un plan plus global de rétention des consultants, a permis à Capgemini d’améliorer le taux de rétention des talents de 40 %.

Amélioration du service client. 

Chez L’Oréal, la Learning Experience Platform a déjà formé plus de 5 300 conseillers de vente. Avec ⅔ des apprentissages sur mobile et des sessions de 18 minutes en moyenne, la formation digitale sur les nouveaux produits est parfaitement adaptée aux contraintes des commerciaux, en boutique ou sur le terrain. Et, preuve de la nécessité de développer les soft skills et les compétences plus douces, moins orientées sur les gammes de produits mais faisant la part belle au relationnel et à l’intelligence émotionnelle, même chez les employés de terrain, L’Oréal va déployer l’ensemble des formations Coorpacademy sur sa plateforme. 

Devant ces changements de paradigme évoqués plus haut, nous avons vu que les Learning Experience Platforms peuvent permettre aux apprenants de prendre en charge leur formation et leur employabilité, et devenir maître de leurs parcours d’apprentissage. En témoigne l’exemple de Sory Fofana, apprenant du MOOC Paris Aéroports qui a fini 4ème de sa promotion et qui a joué les millionième Battle de l’histoire de Coorpacademy, dont vous pouvez retrouver l’interview ici. Ou encore Yannick J., à la SNCF, qui a terminé l’ensemble des formations du catalogue de Coorpacademy (plus de 1 300 cours !), que nous allons interviewer d’ici peu. 

Si la Learning Experience Platform permet à l’apprenant de prendre en charge son parcours de formation, elle permet aussi au CFO de suivre l’impact financier de la formation et de son retour sur investissement, au DRH de suivre l’évolution des profils pour mieux gérer ou détecter de nouveaux talents, et donc, finalement, de participer à la création d’une organisation intelligente, et apprenante.

 

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