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5 façons dont ChatGPT et l’IA peuvent booster votre stratégie de formation

 

Le développement de l’intelligence artificielle (IA) et d’outils tels que ChatGPT offre un énorme potentiel pour transformer l’expérience d’apprentissage, et avec elle la valeur ajoutée que les employeurs tirent de telles initiatives. 

 

Dans notre dernier ebook, nous examinons cinq façons dont l’IA pourrait transformer la formation professionnelle.  Pour le télécharger, cliquez ici. 

 

Pas encore convaincu ? Voici 3 points clés à retenir de cet ebook : 

 

Hyper-personnalisation

La possibilité pour l’IA de créer et d’adapter instantanément du matériel à n’importe quel sujet créera un apprentissage intensément personnalisé, estime Jared Goralnick, senior vice president, product, chez Go1. 

 

Un point positif, lorsque l’on sait que la personnalisation de l’apprentissage permet d’engager efficacement les apprenants dans la formation.  Ainsi, des outils IA pourront nous permettre d’améliorer le ciblage des sujets, l’identification des besoins de formation de votre entreprise afin de proposer des formations pertinentes qui répondent aux besoins spécifiques et aux appétences des collaborateurs. L’analyse des données et le machine learning pourront affiner les formations proposées, en prenant non seulement en compte les besoins en compétences mais également l’appétence pour certains types de contenus. Par exemple, proposer des formats plus courts ou des formats innovants comme les podcasts ou escape game.

 

 

Hyperaccessibilité 

L’IA contribue à supprimer les obstacles traditionnels liés au coût, à la localisation et à la capacité d’apprendre de manière traditionnelle, ce qui signifie qu’un plus grand nombre de personnes peuvent avoir accès à la formation. 

 

Il est également possible de supprimer les barrières linguistiques, ce qui pourrait également aider les employeurs à remédier aux pénuries de compétences ou aux déficits de talents. Ainsi, 173 millions de personnes utiliseraient déjà ChatGPT. Il permet de traduire le contenu de la plupart des langues et offre la possibilité de convertir les articles contenant un langage technique complexe en points résumés. La formation peut devenir accessible à tous en un temps record. 

 

Anticiper

Dans l’ensemble, l’utilisation de l’IA dans le domaine de la formation offre aux employeurs l’opportunité de constituer une main-d’œuvre plus agile et plus adaptable, qui peut bénéficier d’un apprentissage plus qualitatif et plus rentable pour créer des équipes plus performantes.

 

Ainsi, l’avènement de l’IA va bouleverser au-delà du domaine de la formation. Cela va également impacter nos modes d’organisation et de travail. Il est donc essentiel d’anticiper ces transformations à venir. Pour cela, il est crucial de s’informer et comprendre cet outil ainsi que les opportunités ou les enjeux qu’il génère. 

 

Envie de tirer pleinement parti du potentiel de l’IA pour votre stratégie de formation ?  Téléchargez notre ebook “5 façons dont ChatGPT et l’IA peuvent booster votre stratégie de formation”

 

“L’IA donnera plus de sens à notre travail” – Jared Goralnick, SVP of Product chez Go1

 

Jared Goralnick, SVP of Product chez Go1, explique à UNLEASH pourquoi l’intelligence artificielle (IA) rendra le travail humain plus équitable et plus utile, si nous l’utilisons à son plein potentiel.

 

Pour retrouver la version originale (en anglais) de cet article, cliquez ici.

 

Points de vue d’experts

La technologie a toujours déstabilisé le marché de l’emploi, et les humains ont toujours fini par s’adapter et trouver des solutions.

 

L’IA n’est pas une technologie différente – nous devons simplement lui laisser le temps de maximiser son utilité, explique Jared Goralnick de Go1.

 

 

Jared Goralnick a appelé UNLEASH depuis la Silicon Valley pour échanger sur le sujet le plus chaud du moment, l’IA générative.

 

Jon Kennard, rédacteur en chef d’UNLEASH, ne perd pas de temps pour poser les questions que tout le monde se pose : l’IA va-t-elle remplacer les humains ? Voici ce que Jared Goralnick en pense…

 

Jon Kennard : Cette semaine, j’ai parlé à deux personnes qui ont des points de vue très différents sur la question. L’un était passé du métier de serveur en restauration à celui de codeur. Il avait donc pris un virage très net dans sa carrière et utilisait beaucoup d’outils assistés par l’IA.

 

Son point de vue était qu’il ne pensait pas que cela supprimerait des emplois – c’est plutôt un rôle d’assistant que l’IA va jouer. Et vous, quel est votre point de vue sur la question ?

 

Jared Goralnick : Ce n’est pas la première fois que nous avons cette conversation. Au cours du siècle dernier, elle est revenue tous les 20 ans environ. Au fil du temps, la conversation s’est portée sur différents sujets, il y a eu l’industrialisation, le téléphone, maintenant c’est le logiciel, l’internet, le mobile. Tous ces changements viennent impacter la façon dont nous faisons notre travail, dont nous utilisons la technologie.

 

En revanche, les humains ont toujours rebondi en accomplissant des tâches plus intéressantes, et la qualité de vie s’est améliorée. Mais évidemment, dans certains domaines, il y a un impact qui s’est fait ressentir.

 

Maintenant, la question est de savoir si cela sera différent. Et à bien des égards, je pense que ce ne sera pas le cas. Il s’agit en quelque sorte d’une nouvelle génération d’Internet. Aujourd’hui, il est impossible de travailler sans savoir faire des recherches sur le web ou utiliser des logiciels SaaS. Bientôt, nous devrons tous utiliser des outils d’IA, que ce soit en tant qu’assistants ou autre. Il reste à savoir à quelle vitesse chaque fonction ou profession nécessitera des changements et quel rééquilibrage des compétences sera nécessaire, mais je ne pense pas que ce soit nouveau pour l’IA.

 

Lorsque nous pensons à l’économie des compétences numériques, je pense qu’il est important de rappeler un constat : dans cinq ans, en particulier pour les grandes entreprises, la moitié de leur main-d’œuvre n’aura pas les compétences nécessaires. C’était déjà le cas avant le développement de l’IA. Aujourd’hui, ce qui change, c’est que les compétences requises seront différentes. Et dans certains cas, il s’agira également de nouvelles fonctions.

 

Je pense donc que nous allons arriver à un autre aspect du rééquilibrage ; de l’autre côté des gains de productivité et des changements apportés par cette technologie, et je crois vraiment que notre travail aura plus de sens lorsque nous y arriverons. Cela nous permettra de compléter ou d’améliorer ce que nous faisons déjà aujourd’hui, en bénéficiant des capacités surhumaines de l’IA pour générer des choses qui demandaient simplement beaucoup de temps et d’efforts auparavant.

 

JK : Pensez-vous que l’IA peut élargir l’éventail des compétences, combler les écarts de compétences ? Ou pensez-vous qu’elle va créer une plus grande différence entre l’accès à l’IA pour tout le monde ?

 

JG : Je pense qu’au départ, malheureusement, l’accès à tout type de nouvelle technologie suit souvent des lignes traditionnelles, comme nous le voyons dans l’éducation aujourd’hui, avec certaines institutions qui restreignent l’utilisation de l’IA par crainte, et d’autres qui l’encouragent en raison de son applicabilité dans le monde du travail. Il s’agit notamment des écoles privées par rapport aux écoles publiques, ou de certains pays ou de certains niveaux économiques.

 

L’accès à cette nouvelle technologie, qu’il soit basé sur les outils auxquels vous avez accès ou sur les contraintes de votre travail ou de votre école, commence à créer un premier clivage. Mais je pense que, encore une fois, c’est vrai pour tout type de transformations. Tout de même, l’IA reste l’une des technologies les plus accessibles par rapport à d’autres qui ont des barrières à l’entrée assez élevées en termes de coût ou d’éducation.

 

Ce qui rend l’IA générative particulièrement précieuse, c’est qu’elle est conversationnelle ; c’est le concept d’”ingénierie de la demande », c’est à dire de rédiger la bonne demande pour que l’IA comprenne ce qu’elle doit faire. Au final, ce qui compte, c’est simplement de comprendre – comment gérer quelqu’un ? Comment interagir avec quelqu’un ? Comment sonder les gens de la bonne manière ? Et ce n’est pas quelque chose qui nécessite une éducation poussée, en soi.

 

En résumé, je pense qu’au départ, il y aura des problèmes d’accès, comme toujours, mais qu’en fin de compte, les règles du jeu seront raisonnablement équitables.

 

Il ne faut pas oublier le fait qu’à chaque fois que vous utilisez ce type de système, vous devez toujours faire attention aux préjugés qui sont introduits dans le système lui-même. Je sais que vous travaillez dans le domaine des ressources humaines en général, et j’ai longtemps travaillé dans le domaine de l’embauche.

 

Et bien sûr, lorsqu’il s’agit de recommander certains candidats ou d’aider les gens à trouver des talents, ce genre de choses, il faut être extrêmement prudent quant aux biais qui sont introduits dans l’apprentissage automatique afin qu’il ne sélectionne pas uniquement les hommes blancs de grande taille, par exemple.

 

Plus nous nous appuyons sur l’IA, plus nous devons comprendre comment ces systèmes fonctionnent et créer des contraintes appropriées. Je pense que lorsque l’on prend conscience de ces préjugés, on peut les corriger d’une manière qui, pour les humains, est beaucoup plus difficile à ajuster, par exemple, nos préjugés implicites…

 

Bac ou pas bac ? Ce que les résultats du bac 2023 nous ont appris

 

Alors que les résultats du bac 2023 viennent d’être annoncés, nous ne résistons pas à vous poser une petite question nostalgique : et vous, quel type de bachelier étiez-vous ? 

 

Au fond, il y avait au moins deux types de bacheliers : 

– ceux qui ont révisé assidûment tout au long de l’année afin d’ancrer leurs connaissances ;

– ceux qui au contraire s’y sont mis 2 semaines avant (voire la veille… ou plus tard encore, on ne citera personne). 

 

 

Et aujourd’hui ?

Les résultats du baccalauréat suscitent toujours une grande attention, tant chez les candidats que chez les personnes qui les accompagnent. Alors que dans certains établissements, la tricherie à l’aide de ChatGPT est déjà sanctionnée, les copies de cette année font d’autant plus parler d’elles dû aux dérives de l’utilisation de l’intelligence artificielle. 

 

Ainsi, un événement surprenant a marqué les esprits : lors de l’épreuve de philosophie, l’essayiste Raphaël Enthoven a relevé le défi de se mesurer au logiciel d’intelligence artificielle ChatGPT. Il a choisi l’un des sujets proposés aux candidats de la filière générale : « Le bonheur est-il affaire de raison ? ». Résultat, en seulement une minute trente, la machine a rendu sa copie. De son côté, Raphaël Enthoven a pris son temps, réfléchissant pendant 1 h 15 avant de remettre sa propre copie. Qui des deux en est ressorti vainqueur ? L’humain a obtenu la note parfaite de… 20/20 ! La machine, quant à elle, a obtenu un honnête 11/20. Comme quoi, l’IA a encore du mal à faire marcher son cerveau à la perfection !

 

 

 

 

 

 

 

On se pose tout de même la question, qu’aurait donné la même expérience sur l’épreuve de mathématiques. Ici, on nous démontre un point essentiel : il manque encore une donnée essentielle à l’intelligence artificielle, les soft skills. Bien qu’on salue la performance de l’intelligence artificielle face à l’une des épreuves les plus redoutées du baccalauréat, il est indéniable que les méthodes d’apprentissage et de révision doivent évoluer pour répondre à ces nouveaux défis.

Le digital learning et les formats d’apprentissage innovants sont essentiels. C’est pourquoi nous avons récemment lancé une fonctionnalité inédite : le mode révision. Un mode pour revoir les connaissances acquises et ainsi mieux les ancrer. Autant vous dire qu’on aurait aimé l’avoir à l’époque, à quelques jours de nos propres épreuves du bac… 

 

L’objectif du mode révision est de proposer une solution à nos apprenants pour que les savoirs dispensés sur notre plateforme soient durablement acquis. La règle est simple : les questions de cours auxquelles l’apprenant a répondu sont stockées, ainsi que le statut de chaque question : validée ou non. Lorsque l’apprenant souhaite réviser, il lance le mode révision et sélectionne la compétence qu’il veut améliorer : 5 questions associées à cette compétence lui sont ainsi proposées de manière aléatoire, et en version épurée, à la manière des flashcards (pas d’indice, pas de « le saviez-vous », uniquement la question, les propositions de réponse et le point-clé). Synthétique et rapide : le but est d’aller à l’essentiel ! Bien sûr, l’apprenant peut enchaîner autant de lots de 5 questions qu’il le souhaite, tant qu’il y en a encore en stock. 

Découvrez une nouvelle façon de réviser, qui vous donnera les clés de votre montée en compétences, tout en vous divertissant ! Demandez un démo : https://info.coorpacademy.com/contact-fr

Découvrez l’agentivité : le lien essentiel entre IA, soft skills et adaptabilité !

 

Avez-vous déjà entendu parler d’agentivité ?
On vous en explique la notion dans cet article. 

 

Si oui, passez tout de suite à l’étape suivante et téléchargez le rapport IA & RH dans lequel figure l’article suivant. 

Qu’est-ce que l’agentivité et pourquoi est-elle cruciale dans notre monde en constante évolution ? L’agentivité représente la capacité des individus à prendre des décisions et à agir de manière autonome, en prenant conscience des opportunités et des contraintes qui les entourent. C’est un concept qui trouve ses origines dans les travaux du psychologue américain Alfred Adler, père de la psychologie individuelle.

 

 

En développant l’agentivité, vous renforcez votre autonomie, votre responsabilité et votre capacité à résoudre les problèmes. Cela vous donne les compétences nécessaires pour faire face aux situations inattendues et éviter les problèmes indésirables. En revanche, le manque d’agentivité peut entraîner des difficultés à prendre des décisions, à assumer des responsabilités et à maintenir des relations saines.

 

Le rapport “IA & RH : quand le futur du travail est en avance publié par Tomorrow Theory, en partenariat notamment avec Coorpacademy by Go1, explore également la théorie de la cognition agentique, qui met en évidence comment le comportement agentique, tel que l’action, la prise de décision et la résolution de problèmes, peut favoriser le bien-être. Des leviers tels que la définition d’objectifs et le sentiment de contrôle sont identifiés pour développer l’agentivité.

 

L’agentivité peut être encouragée grâce à des pratiques telles que la formation aux compétences sociales, le travail d’équipe et la résolution de problèmes. En favorisant l’expression libre, l’engagement positif et le soutien des pairs, vous créez un environnement propice à l’autonomie et à la responsabilité personnelle.

 

 

L’agentivité en 3 points clés :

– L’agentivité est la capacité des individus à prendre des décisions et à agir de manière autonome, en prenant conscience des opportunités et des contraintes.

– Développer l’agentivité renforce l’autonomie, la responsabilité et la capacité à résoudre les problèmes, favorisant ainsi l’adaptabilité dans un monde en constante évolution.

– L’approche de l’agentivité, explorée dans notre rapport, offre des leviers concrets pour développer cette compétence, tels que la formation aux compétences sociales et le soutien des pairs, afin de façonner un avenir professionnel plus efficace !

 

Découvrez l’approche novatrice de l’agentivité développée par Humans Matter, une initiative française qui met l’accent sur la gestion du capital humain. Avec plus de 150 professionnels dédiés à ce sujet, leur expertise est incontournable dans le domaine.

 

Téléchargez dès maintenant notre rapport « IA & RH : quand le futur du travail est en avance » pour plonger au cœur de l’agentivité et exploiter tout son potentiel. L’agentivité est la clé pour façonner votre avenir professionnel et relever les défis avec confiance.

 

IA & RH : une révolution pour la formation et le développement des compétences

 

Avant toute chose, veuillez répondre à une question : 

 

Vous avez choisi votre réponse ? Bien, cela veut dire que ce qui va suivre vous intéresse (et que vous avez un film à regarder ce soir). 

 

L’intelligence artificielle (IA) générative et les ressources humaines (RH) sont au cœur d’une révolution qui façonne le futur du travail. Bouleversement de nos façons de travailler et de nos modes de communication, adoption de nouveaux outils et émergence de nouveaux défis : il est crucial pour les professionnels des RH de comprendre et d’anticiper ces changements afin de rester compétitifs et de créer un environnement de travail où l’humain et l’IA peuvent coexister et s’épanouir. 

Dans ce contexte, le rapport « IA & RH : Quand le futur du travail est en avance« , conçu en partenariat avec Tomorrow Theory, décrypte le futur du travail à travers le prisme des IA génératives, de leur impact sur les ressources humaines (RH) et plus largement sur le travail.

Dans cet article, nous nous concentrerons sur l’impact de l’IA sur la formation à travers 3 applications concrètes de l’intelligence artificielle en faveur du développement des compétences des collaborateurs ! 

 

– Recommandations contextuelles de formation

L’une des applications possibles de l’IA dans la formation professionnelle repose évidemment sur l’une des caractéristiques les plus importantes de cet outil : sa capacité à récolter des données. 

 

Dans un contexte préparé, les IA génératives sont en mesure d’analyser les compétences, les intérêts et les besoins en matière de développement professionnel des collaborateurs pour créer des parcours de formation sur mesure. La data récoltée par l’IA sur la plateforme de formation permet à cette dernière d’identifier quand pousser un cours, au bon apprenant, au bon moment. Ainsi, un collaborateur peut-il recevoir des recommandations de formation spécifiques en fonction de ses compétences actuelles, de ses objectifs de carrière et de ses lacunes éventuelles. Par exemple, un employé travaillant dans le domaine de la conception graphique pourrait recevoir des suggestions pour améliorer ses compétences en illustration numérique, en typographie ou en conception d’interface utilisateur.

 

– Apprentissage personnalisé

La data est au cœur de l’expérience apprenante. Si la data nous permet d’identifier les compétences à développer pour chacun, elle nous permet également de proposer le bon format d’apprentissage à chaque apprenant. 

 

Le cas d’usage est encore précoce, et nécessiterait beaucoup d’interconnexions avec les systèmes existants de l’organisation, mais les IA génératives peuvent prendre en compte les préférences d’apprentissage individuelles des collaborateurs, en recommandant des ressources et des méthodes d’apprentissage adaptées à leur style. Un collaborateur qui apprend mieux en écoutant des conférences pourra se voir recommander des podcasts ou des webinaires, tandis qu’un employé qui préfère l’apprentissage interactif pourra se voir suggérer des ateliers ou des simulations.

 

– Identification des compétences émergentes

Le World Economic Forum publiait récemment son top 10 des soft skills à développer pour 2027. Vous ne souhaitez pas lire les dizaines et dizaines de page en détail ? Une idée : et si vous pouviez faire ce travail de prospective par vous-même ?

 

Même si GPT-4 ne se connecte pas encore à Internet en temps réel, l’IA Bard de Google peut le faire, profitant de Google Trends au passage. Ainsi, les IA génératives peuvent déjà analyser les tendances du marché du travail et les besoins en compétences pour identifier les compétences émergentes et les intégrer aux programmes de formation. Cela permettra aux collaborateurs de rester à jour et de se préparer aux changements futurs dans leur domaine. Si la première partie est prête, ce n’est pas le cas de l’intégration, qui sera encore une fois l’écueil majeur, comme pour la plupart des cas d’usage.

 

Ces applications potentielles sont plus ou moins matures. Vous pourrez découvrir dans le rapport quel est le niveau de maturité de chacune de ces applications, ainsi qu’une note de maturité éthique. En effet, cette technologie évolue à grande vitesse, mais les détails techniques et éthiques sont encore à perfectionner.

 

Intégrer l’IA dans la formation est une vraie opportunité pour améliorer l’expérience apprenante et garantir un apprentissage unique à chacun. La création de programmes d’apprentissage personnalisés et l’adaptation des parcours de formation en fonction des besoins individuels doivent être au cœur des préoccupations des professionnels des RH et de la formation. 

 

En effet, il ne suffit pas de se demander comment l’IA générative impactera nos vies professionnelles, il faut aussi se poser la question de savoir comment nous souhaitons que cela se passe. Pour cela, nous ouvrons le débat. Allez-vous y prendre part ?

 

Téléchargez le rapport « IA & RH : Quand le futur du travail est en avance« , en partenariat avec Tomorrow Theory, et découvrez également :  

– Comment bien utiliser GPT-4
– Les cas d’usage actuels et à venir en RH
– Comment préparer la fonction RH à cette révolution

Turbo Learning : Quand l’IA propulse l’apprentissage vers de nouveaux sommets !

 

Les 9 et 10 mai derniers s’organisait le Hackathon Gen AI au sein de Go1.  Des participants volontaires du monde entier se sont retrouvés en équipes pluridisciplinaires pour une véritable session d’innovation sur le thème de l’IA générative. Attachez vos ceintures, voici Turbo Learning !

 

Imaginez un instant pouvoir exploiter la puissance de l’IA et de la transcription vocale pour extraire, déduire et générer une multitude d’informations pertinentes à partir des vidéos de notre catalogue Go1. C’est exactement ce qu’une des équipes candidates a réussi à réaliser en deux jours seulement. Chapeau bas !

 

Leur objectif était simple mais ambitieux : améliorer l’expérience d’apprentissage en optimisant nos vidéos de formation. Comment ? En utilisant l’IA pour extraire des informations clés supplémentaires à partir du contenu vidéo. Imaginez la richesse de connaissances et d’informations supplémentaires que vous pourriez obtenir grâce à cette technologie de pointe, tout en optimisant votre temps ! 

Notre équipe a réussi à concrétiser cette idée novatrice et à proposer une version POC (Proof of Concept, un prototype). Ils ont exploité l’IA et la technologie de transcription vocale pour permettre d’analyser le contenu de la vidéo de votre choix, pour en extraire les informations clés nécessaires à votre apprentissage. 

Alors, comment cela fonctionne-t-il ? L’IA analyse la vidéo, identifie les concepts clés, les dates importantes, les exemples pratiques et bien plus encore. Elle crée ensuite des résumés concis, des fiches d’informations et des questions pertinentes pour vous aider à approfondir votre compréhension. Elle peut même générer du contenu complémentaire, comme des quiz interactifs ou des exercices pratiques, pour que vous puissiez mettre en pratique vos nouvelles connaissances. Un peu comme un super assistant de formation à vos côtés ! Cela n’est qu’un prototype, mais pourrait devenir à terme un outil à forte valeur ajoutée pour notre équipe d’ingénieurs pédagogiques.

 

 

 

Nous sommes convaincus que l’IA générative a un potentiel immense dans le domaine de l’apprentissage. Cette technologie, que ça nous plaise ou non, est en pleine évolution. Elle ouvre de nouvelles perspectives pour notre entreprise et pour le secteur du digital learning dans son ensemble. En explorant les applications potentielles de cette technologie révolutionnaire, nous nous positionnons stratégiquement à la pointe de l’innovation. L’IA générative est un catalyseur qui nourrit notre réflexion et nous pousse à repenser nos approches traditionnelles de l’apprentissage.

 

Chez Go1, nous sommes fiers de soutenir nos équipes pluridisciplinaires et de leur offrir un espace dédié à l’innovation, à la créativité et à l’expérimentation. Les Hackathons Go1 sont une occasion unique de sortir des sentiers battus et de collaborer avec des équipes brillantes venant de différents horizons. Ils nous permettent de repousser les frontières de ce qui est possible et de créer des solutions audacieuses qui répondent aux besoins de nos apprenants.

 

Préparez-vous, car l’avenir de l’apprentissage est déjà là, et il est plus excitant que jamais !

 

2050 : L’Odyssée RH – Épisode 5

 

Quelque part dans le monde, à une date dont vous n’avez pas l’utilité, nous avons localisé une technologie poussée permettant de nous immiscer dans le quotidien des salariés. Ce voyage fantastique à travers les expériences de différents collaborateurs vous entraînera jusqu’aux confins du Future of Work et vous permettra de percer les enjeux de transformation des entreprises. Aujourd’hui dans notre odyssée, découvrez le quotidien de Zoel…

 

Zoel venait d’arriver sur le lieu de la conférence à laquelle elle venait assister en présentiel, ce qui était inédit pour elle qui était plutôt habituée aux visioconférences et aux apéros métavers. Elle entra dans l’auditorium. Tout était comme annoncé sur l’invitation : sièges en cuir, lumières tamisées, faux cubicules, vieux standard de téléphone à fil et machine à café à filtre. 

 

Elle était venue écouter une conférence pour le moins originale, qui promettait une immersion dans le monde du travail tel qu’on le connaissait dans les années 90. Le sujet de la conférence portait sur le développement des compétences, des années 2000 à ce jour.

 

Zoel prit place sur une rangée de sièges de bureau – peu ergonomiques – et le silence se fit dans la salle. Les lumières de la scène s’allumèrent, laissant place au titre de la conférence s’affichant sur un écran télévisé : « Histoire de la formation : pourquoi les gens continuent-ils à apprendre ? ». Une silhouette robotique – mais qu’on pourrait confondre avec celle d’un humain – entra sur scène, et, après une courte pause et un regard autour de la salle, la chercheuse Scire prit la parole : 

Image générée par  intelligence artificielle via Midjourney avec le prompt "a robotic human AI on a stage, big group of people sitting in a conference in the style of an old theater, with a futuristic look, 3d natural light --v 5 --s 250"

 

“Et si je vous disais que vous êtes obsolètes ?”

 

Zoel fut surprise par cette entrée en matière. En effet, Scire était une chercheuse reconnue ainsi qu’une Intelligence Artificielle conçue uniquement pour regrouper le savoir d’un grand nombre de chercheurs et experts en sciences de l’apprentissage. Cela lui avait forgé une certaine renommée, mais elle ne l’imaginait pas provoc’. Elle s’attendait à quelque chose de plus institutionnel… 

 

“Ce n’est pas une plaisanterie, rassurez vous, je ne fais pas encore de spectacle humoristique. Non, je vous parle de vos compétences. Il y a encore quelques années, en 2025, cette question n’était pas si risible. Laissez-moi remonter le temps un instant.”

 

En 2025, les entreprises font face à d’importants enjeux de formation. À l’époque, l’obsolescence des compétences au sein des entreprises fait rage. Entre les crises sanitaires bouleversant les modes d’organisation, les sujets environnementaux et la technologie évoluant toujours plus vite, les collaborateurs de 2025 ont dû développer des compétences essentielles et ce, en continu. Dans ce contexte, les entreprises ont joué un rôle absolument clé dans la montée en compétences de toutes les personnes employées. 

 

Imaginez-vous, en 2020, 17% de la population française était en situation d’illectronisme, alors même que les premiers outils de réalité virtuelle voyaient le jour. Autre exemple, selon le World Economic Forum, 94% des chefs d’entreprise estimaient que leurs collaborateurs devaient acquérir de nouvelles compétences. De plus, il a fallu attendre 2022 pour qu’une entreprise intègre dans son rapport annuel son “chiffre d’affaires durable”. C’était alors une question de survie pour les entreprises que d’accompagner leurs collaborateurs sur ces enjeux, à la fois pour la pérennité de l’entreprise mais également pour assurer l’employabilité des collaborateurs. 

 

Mais alors, comment les entreprises ont-elles relevé le défi ? 

 

Dans un contexte compliqué pour les entreprises où le marché de l’emploi est en tension, où les modes d’organisation du travail se transforment et tendent vers un mode hybride, les entreprises en 2025 ont dû investir dans une meilleure expérience collaborateur. Ici, tout est pensé pour favoriser les recrutements et la rétention des talents. Car après tout, que l’on soit en 2025 ou en 2050, nous le savons : l’humain reste la ressource la plus essentielle à l’entreprise. 

 

Pour attirer les talents et assurer leur employabilité, les entreprises ont donc misé sur plusieurs leviers, dont un qui nous intéresse en particulier : la formation en ligne. En effet, en 2022, une enquête menée conjointement par Coorpacademy by Go1 et Féfaur auprès de directeurs formations révélait que près de la moitié des entreprises – 49 % – privilégiaient déjà le développement des compétences non techniques pour tous leurs employés, quel que soit leur poste.

 

La formation en ligne – qui a vu le jour avant 2025 évidemment, avec son ancêtre appelé e-learning – a révolutionné les modes d’apprentissage. Grâce à des plateformes d’apprentissage en ligne facilement intégrables à leur écosystème et accessibles en un seul clic, les entreprises ont pu toucher massivement leurs collaborateurs. Ensuite, ces plateformes ont su redonner l’envie d’apprendre, grâce à des protocoles pédagogiques élaborés pour un apprentissage actif. C’est alors qu’on a pu voir l’émergence de la formation hybride : une solution en ligne, qui permet de compléter une stratégie de formation en présentiel. Ça, c’est un premier sujet. 

 

Mais pour développer quelles compétences ?

 

En 2025, les soft skills étaient au pic de leur popularité. La capacité d’innovation, les aptitudes à résoudre des problèmes complexes et les techniques d’apprentissage actif qui engagent les apprenants étaient déjà identifiés comme des compétences indispensables. Vous les connaissez aujourd’hui comme des “smart” skills, ces compétences qui finalement, sont nécessaires pour mener à bien toutes tâches, techniques ou non, et nous permettent surtout d’interagir avec nos pairs et à appréhender notre environnement. Si la formation est aussi démocratisée en 2050, c’est en grande partie grâce au développement des plateformes d’apprentissage en ligne mais également grâce aux “soft” skills acquises par les collaborateurs. En effet, cela a permis aux entreprises de s’adapter plus rapidement aux changements, et même d’anticiper les tendances sociétales et technologiques qui les impacterait. 

 

Zoel était stupéfaite. Des soft skills… Pourquoi cette appellation ?  Ces compétences étaient pourtant loin d’être “douces”. Elle qui débutait dans le monde du travail, elle n’avait encore jamais entendu parler de soft skills. Elle aurait certainement argumenté que gérer des projets, manager une équipe, savoir écouter et faire preuve d’humilité étaient loin d’être des actes doux, au contraire, ils étaient forts et courageux. La voix encore légèrement robotique de Scire l’extirpa de ses pensées.

 

“Où en sommes-nous aujourd’hui, en 2050 ? 

 

Grâce à la reconnaissance de ces compétences au fil des années, les organisations ont pu faire des avancées considérables. À l’heure à laquelle je vous parle, des milliers de personnes se forment, qu’elles soient cadres, à leur propre compte, ou sur le terrain, en usine par exemple. La formation n’a plus de frontières, ni de pare-feu. Considérée comme un levier essentiel de la stratégie de l’entreprise, elle est accessible à tous, et chacun reconnaît son efficacité. Une collègue l’a écrit il y a 25 ans, mais je le redis ici, si le travail quant à lui est facile, ce sont les gens qui ne le sont pas. En développant nos smart skills, ces compétences qui nous aident à nous comprendre et donc à comprendre l’autre, nous ne pouvons que simplifier la manière dont nous travaillons. C’est pourquoi il est crucial de continuer de se former, car l’être humain est un système complexe, en constante évolution et au sujet duquel nous n’avons pas fini d’en apprendre plus…”

 

“Nous ?” Zoel se figea. L’IA experte en science de l’apprentissage s’intégrait elle-même dans le groupe des “humains”. Bien sûr, Zoel avait tout écouté attentivement. Mais une question existentielle avait néanmoins fait irruption dans ses pensées tout au long de la conférence. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que malgré toutes les connaissances de Scire, cette dernière n’avait pas réussi à faire rire son audience. L’IA n’avait donc pas d’humour ? Elle conclut que s’il y avait bien une chose qui nous différencie, nous les humains, c’était justement les soft skills.

 

La conférence était terminée. Pour faire perdurer l’expérience immersive, tous les invités étaient conviés à un cocktail dinatoire afin d’échanger. Tout le monde était unanime : les soft skills étaient indispensables pour évoluer et rester compétitifs. Le développement de l’intelligence artificielle et son utilisation dans les entreprises avait révélé ce constat. 

 

État des lieux 

En 2050, la formation ne sera plus réservée aux seuls managers : elle touchera tous les collaborateurs au sein de l’entreprise. Grâce aux nouveaux gadgets technologiques tels que les lunettes connectées ou les smartphones intelligents, la formation est totalement intégrée dans le quotidien des collaborateurs. Se former devient un réflexe pour répondre aux difficultés que chacun peut rencontrer lors de ses tâches opérationnelles. En usine, les bornes d’apprentissage disséminées dans l’entrepôt permettent de se former rapidement sur une nouveauté technique, ou de se faire une piqûre de rappel sur l’une des nombreuses consignes de sécurité. Dans les bureaux 4.0, l’intégration de votre plateforme de formation est directe et fluide, permettant aux opérationnels et aux managers de se former dès qu’ils en ressentent le besoin. Le développement des compétences est valorisé et démocratisé à tous les métiers.

 

Le top des soft skills à développer en complémentarité avec l’IA

Arrivée de nouvelles IA, digitalisation et nouvelles formes de travail hybride… Comment les métiers sont-ils impactés face à ces évolutions ? Notre dernière enquête auprès de plus de 200 directions et responsables formation-RH en partenariat avec Féfaur (avril 2023) vient nous rassurer sur le fait que les humains ne sont pas devenus obsolètes en entreprise, bien au contraire. 

 

Les soft skills, propres à l’humain, sont devenues plus importantes que jamais pour se différencier des robots ! Mais par où commencer ?

 

-Je ne suis pas un robot 

Les soft skills, ou compétences comportementales, font référence aux qualités personnelles qui permettent aux individus de travailler efficacement avec les autres. Ces compétences sont liées aux qualités telles que la communication, la créativité, la résolution de problèmes, l’empathie, l’adaptabilité, la pensée critique, la collaboration ou le leadership.

 

L’IA est extrêmement utile pour effectuer des tâches répétitives et analyser des données en un temps record. Cependant, elle n’est pas capable d’égaler les compétences humaines qui sont nécessaires pour être performant et capable de travailler en équipe.

 

Les compétences comportementales sont bel et bien ce qui nous permet de faire preuve d’une chose que l’IA ne peut apprendre : le bon sens. Le cerveau humain a des subtilités que même la plus parfaite des IA ne pourrait égaler, comme par exemple : savoir communiquer efficacement, comprendre les émotions et être créatif.

 

-Les soft skills comme un outil pour utiliser l’IA 

Près de 45% des responsables formation-RH interrogés dans notre enquête identifient la transformation digitale comme leur principale préoccupation. Les collaborateurs doivent acquérir de nouvelles compétences et s’adapter rapidement aux outils technologiques. La capacité d’apprentissage rapide, la créativité, la gestion du temps et l’adaptabilité sont des compétences essentielles pour relever les défis de cette transition.

 

Avec l’accélération de la digitalisation et les nouvelles innovations en matière d’intelligence artificielle (GPT4, Midjourney, DALL-E), les entreprises doivent accompagner leurs collaborateurs dans la prise en main de ces outils. Pour le faire, les soft skills sont primordiales. Les compétences comme l’esprit critique permettront aux collaborateurs d’utiliser ces nouveaux outils avec parcimonie, vigilance et intelligence. 

 

S’adapter avec vigilance : c’est la recommandation de la majorité des experts en application des IA ces temps-ci, comme en témoignent les nombreuses retombées médiatiques à ce sujet. The Economist y a d’ailleurs consacré sa couverture européenne et un dossier décliné en plusieurs focus le 21 avril dernier.

 

– On met la main à la pâte ? 3 soft skills que l’IA nous envie

 

Les répondants à notre enquête ont énuméré plusieurs soft skills qu’ils considèrent comme prioritaires. Nous avons donc constaté que les responsables formation-RH voient se dessiner trois soft skills principales

 

-La capacité à travailler en équipe arrive en première place, avec pas moins de 82% des réponses. En effet, face aux nouvelles organisations hybrides, les besoins en matière de collaboration s’intensifient. 

-En deuxième position arrivent les compétences de communication (69%). En effet, pour travailler à distance notamment, savoir communiquer est un atout absolument majeur. 

-Enfin, l’intelligence émotionnelle ou l’empathie (64% des réponses). Elles sont des compétences de plus en plus identifiées comme cruciales dans la création et le maintien d’un environnement de travail sain et productif.

En conclusion, les entreprises doivent investir dans le développement de ces compétences chez leurs employés afin d’apprendre à utiliser et à tirer le meilleur parti de l’IA, ainsi que pour favoriser sa compétitivité et sa performance ! Les soft skills sont aussi un vrai levier d’attractivité. En effet, pour les jeunes actifs, la place que l’entreprise accorde à l’humain, aux valeurs, à la raison d’être, et par conséquent au développement des soft skills est crucial. La majorité des entreprises l’ont compris : accompagner leurs collaborateurs dans leur montée en compétences “douces” est un facteur différenciant ! Et même… incontournable. 

 

Pour aller plus loin, découvrez l’intégralité de notre enquête dans notre ebook “Soft skills : question de survie pour l’entreprise ?” : c’est par ici !

 

Interview exclusive de Bénédicte de Raphélis Soissan, fondatrice et présidente de Clustree

 

Avec l’arrivée dans les entreprises d’une génération hyperconnectée, en quête d’équilibre et de sens, les entreprises commencent à comprendre que l’expérience « employé » (EX) – c’est-à-dire l’ensemble des interactions qu’un collaborateur a avec une entreprise au cours de son parcours – était primordiale si elles voulaient retenir leurs talents et en attirer de nouveaux. Avec seulement 13% de salariés engagés (étude Gallup 2016), il y a encore du chemin et beaucoup à apprendre !

Cela tombe bien, Coorpacademy vient de sortir un cours sur l’expérience employé avec Clustree, une jeune et talentueuse entreprise qui a créé un career coach basé sur l’intelligence artificielle capable d’accompagner et aider les salariés à explorer de nouvelles voies professionnelles dans l’entreprise et soutenir l’expérience employé.

Rencontre avec Bénédicte de Raphélis Soissan, fondatrice et présidente de Clustree.

Tout d’abord pourquoi avoir créé Clustree ?

Mon parcours est plutôt atypique, après avoir étudié les mathématiques appliquées, j’ai travaillé pour une ONG avant de passer dans le conseil. Au moment où j’ai voulu arrêter le conseil, je me suis retrouvée un peu enfermée dans le stéréotype du : “je n’ai pas de gros logos, de grandes entreprises sur mon CV, il ne sera jamais reçu dans un grand groupe”, et je ne savais pas véritablement à l’époque ce que je savais faire.

Alors j’ai commencé à analyser des données, en particulier beaucoup de CVs de personnes avec des parcours atypiques. Et je me suis rendue compte que ces stéréotypes étaient encore bien présents en France : la gestion des ressources humaines est basée sur une approche par métiers, et non par compétences, et les personnes accompagnées dans leurs choix de carrière, dans la mise en valeur de leurs compétences étaient souvent des cadres dirigeants, de grands groupes.

Pour des profils plus atypiques, c’était plus difficile. Peu de visibilité, et peu d’accompagnement. C’est alors que m’est venue l’idée de Clustree, une technologie permettant un accompagnement personnalisé se focalisant d’abord sur les compétences.

Qu’est-ce qu’une expérience employé réussie ?

Au-delà du bien-être au travail, des missions et de la polyvalence des tâches proposées, la clé d’une expérience employé réussie réside dans un accompagnement global, quand l’entreprise permet au collaborateur de véritablement développer sa carrière et ses compétences, et non uniquement son métier actuel.

Via de la formation, la mise en relation avec des mentors experts en interne ou encore avec de la mobilité transversale, par exemple. Et cela à tous les stades de son parcours dans l’entreprise, quel que soit son statut, et c’est encore plus vrai à l’heure du freelancing, des entreprises étendues.

L’employabilité ne s’arrête pas lorsque l’on est recruté dans une entreprise : c’est un sujet de tous les jours. Un collaborateur n’est pas forcément un expert des ressources humaines, en plus d’être accompagné, il a besoin qu’on lui donne le clés pour s’auto-accompagner et valoriser ses compétences.

Est-ce qu’il existe une recette commune à toutes les entreprises ?

Nous avons mené une enquête il y a peu avec HEC et nous avons réalisé que quelle que soit la taille de l’entreprise, ou son secteur d’activité, l’enjeu numéro 1 est de développer l’employabilité des collaborateurs. Que ce soit une entreprise de moins de 1000 collaborateurs ou un grand groupe de plus de 10 000 personnes. Selon cette même étude, le parcours de carrière et la mise en valeur des compétences dans l’entreprise représentent une priorité pour 42% des répondants, et ⅔ des employés interrogés recherchent plus de mobilité dans l’entreprise.

Pour ce qui est d’une recette commune pour une expérience employé réussie par contre, cela dépend des entreprises. Cela dépend du degré d’autonomie laissé au collaborateur, qui varie. Chaque cas est à prendre en considération. Mais le besoin de toutes les entreprises est le même : développer l’employabilité de chacun au travers d’une expérience employé de qualité.

Comment les entreprises accueillent-elles votre solution ?

Les cadres dirigeants ne connaissent que 5% de leurs collaborateurs. D’après nos observations, nous sommes plus au niveau des COMEX sur des ratios de 1 sur 500 voire 1 sur 1000. Et donc des compétences qui ne sont pas découvertes et des employés qui ne sont pas encouragés à développer leur employabilité, à apprendre continuellement ou à développer des compétences transverses. Du fait du manque de connaissances des collaborateurs au niveau du COMEX, la solution Clustree est bien reçue. Qui dois-je faire monter en compétences ? Qui dois-je promouvoir en interne ? La solution permet une analyse plus fine pour répondre à ces questions, et dénicher les compétences adéquates en interne.

Elle est aussi bien reçue par les responsables RH qui cherchent des solutions pour mieux accompagner leurs collaborateurs, surtout avec un niveau plus fin de personnalisation, faisant la part belle aux compétences, et surtout adressant 100% de la population en entreprise. La solution touche tout le monde.

Cependant, ce n’est pas seulement une implémentation de solution. L’implémentation de Clustree est aussi un projet de change management, qui demande de changer les processus RH et managériaux, et qui fait bouger les lignes d’influences et de pouvoir. Les rôles des managers changent, le collaborateur prend la main sur son propre parcours, l’entreprise devient un marché ouvert. Ce n’est pas un projet de “nouvel outil / nouvelle solution dans l’entreprise” mais un changement de paradigme en son sein.

Est-ce aux RH ou aux managers d’initier un sujet de mobilité interne ou est-ce au collaborateur de prendre l’initiative d’en parler en premier ?

La mobilité interne vient des RH et des managers qui se posent la question : “est-ce que je recrute en interne ? en externe ?” Cependant, la mobilité interne, si elle ne repose que sur l’attente des candidatures, ne progressera que par la biais de collaborateurs qui ont envie de bouger en interne. Cette prise d’initiative est donc clé mais elle restreint le champ de possibilités.

Pour relever complètement ce défi de la mobilité interne, il faut qu’il soit impulsé par les RH et managers mais pris en main par les collaborateurs. Il faut les valoriser, les placer au centre du processus de décision. Il faut que l’entreprise devienne un marché du travail ouvert, où tout le monde puisse constamment partager et déclarer ses compétences.

Les entreprises ont-elles vraiment compris l’intérêt d’encourager la mobilité interne ?

Oui, elles ont à mon sens compris la gestion de carrière au sens large. C’est le premier sujet à être abordé chez Clustree. La mobilité interne est l’un des rouages de la gestion des carrières : elle permet de répondre aux pénuries de compétences sur des postes où les recrutements sont difficiles, permet souvent de “staffer” plus facilement et de pourvoir des postes.

Mais ce n’est qu’un moyen de travailler sur la gestion des carrières. Le staffing, le mentoring, la formation en sont d’autres. Si des possibilités de mobilité interne peuvent survenir en général au bout de 2 à 3 ans d’ancienneté, la gestion de carrière, elle, démarre dès l’entrée dans l’entreprise, et se développe grâce à d’autres méthodes comme la formation continue, par exemple.

Le sujet de la mobilité interne s’est considérablement étendu et les entreprises y voient maintenant une dimension beaucoup plus globale, une dimension de carrière.

Comment la technologie permet d’aider les RH à déployer une expérience employé de qualité ?

La technologie s’adapte à la façon dont les collaborateurs interagissent dans leur vie quotidienne. Au niveau de l’accompagnement humain, une personne des ressources humaines va pouvoir accompagner une cinquantaine de personnes de manière personnalisée. Il est difficile d’accompagner plus de personnes en gardant un niveau de personnalisation élevé. La technologie va permettre aux ressources humaines de démocratiser l’accompagnement personnalisé et la gestion des carrières au sein de toute l’entreprise, quand elles étaient avant réservées à des élites.

Merci Bénédicte !

Interview exclusive avec Tom Morisse, Research Manager chez FABERNOVEL

 

L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres. Cependant, pour beaucoup, elle reste peu connue, tout en étant fascinante, et parfois menaçante… Va-t-elle détruire des emplois ? Quels enjeux éthiques soulève-t-elle ? Serait-elle la solution miracle à nos problèmes, des maladies graves au réchauffement climatique ? Loin de ces dystopies, nous trouvons de l’intelligence artificielle partout. Du moteur de recommandations souvent bluffant de Netflix aux assistants vocaux Siri ou Alexa, on la trouve dans de nombreux outils du quotidien… et ce n’est que le début !

Pour traiter de ce sujet brûlant, FABERNOVEL INSTITUTE s’est associé à Coorpacademy pour la sortie d’un cours “Introduction à l’Intelligence Artificielle”, pour mieux la comprendre et apprendre à en tirer parti. A cette occasion, nous avons pu rencontrer Tom Morisse, Research Manager chez FABERNOVEL.

1) L’IA peut être un sujet très technique et paraître éloigné des préoccupations quotidiennes de travail, quel est donc l’intérêt de former les collaborateurs de son entreprise ?

C’est parce que l’IA a franchi depuis quelque temps la porte des laboratoires de recherche qu’il faut s’y intéresser ! Comme tous les outils du numérique, il est crucial de former ses collaborateurs pour qu’ils puissent pleinement orienter et exploiter les nombreuses opportunités que l’IA recèle. Soit pour proposer de nouvelles expériences à leurs clients – par exemple des services finement personnalisés. Soit pour se faciliter la vie au travail – par exemple avec des solutions qui anticipent les pannes sur une chaîne de production.

2) Les projets d’IA sont-ils accessibles à toutes les entreprises ?

La dynamique actuelle de l’IA impressionne par les résultats obtenus, mais plus encore par leur démocratisation extrêmement rapide. Les offres cloud des géants du domaine – Google, Amazon, Microsoft – ou de startups spécialisées sont facilement réutilisables par les entreprises de toutes tailles dans leurs propres services.

Il est vrai que pour développer un algorithme très spécifique à un problème, donc faire du sur-mesure, la question de l’accès aux talents experts peut être un obstacle. Même dans ce cas de figure, l’existence de nombreuses briques technologiques en open source continue de démocratiser l’IA.

3) Quel est le projet utilisant l’IA qui t’a le plus marqué et pourquoi ?

Le projet « Teaching Machines to Draw«  de Google m’a le plus marqué… pour sa poésie.

Ils ont entraîné des algorithmes capables de reconnaître des dessins d’animaux, de chats par exemple. Et même capables de redessiner ces animaux à partir de nos gribouillis.

Si vous dessinez un chat à 5 pattes, l’algorithme redessinera un chat à 4 pattes – preuve qu’il a bien « retenu » qu’un chat est normalement constitué de 4 pattes. Vous me direz, ce n’est pas incroyablement intéressant… là où ça le devient, c’est quand on fournit à l’algorithme un dessin qui n’a rien à voir avec un chat ! Les ingénieurs derrière le projet ont ainsi dessiné des chaises, ce qui a abouti à des hybridations assez étonnantes.
Teaching Machines to Draw

Dans cet exemple, on imagine très bien un designer se servant de l’algorithme pour générer des idées exploratoires, pour mieux pouvoir en approfondir une. Ce projet donc est pour moi l’illustration parfaite de ce à quoi les technologies devraient servir : nous aider à décupler notre créativité.

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