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Digital Learning : un levier efficace pour faire monter en compétences ses collaborateurs ? Retour sur notre webinar avec U Enseigne

 

U Enseigne a pour double objectif d’accélérer la transformation managériale et de développer la transformation digitale au sein de sa coopérative. Dans le replay de notre webinar, découvrez comment, grâce à Coorpacademy by Go1, U Enseigne est devenue une organisation apprenante.

 

Le webinar (replay vidéo ci-dessus) a été animé par Martin Caboco, Success Customer Manager chez Coorpacademy by Go1, et a accueilli Sophia Lacome, Ingénieure Pédagogique chez U Enseigne, qui a partagé ses retours sur la plateforme, 1 an après son lancement. 

 

U Enseigne, coopérative de grande distribution, compte plus de 75 000 collaborateurs au sein de ses magasins, et compte environ 2300 collaborateurs au sein des établissements U Enseigne, qui soutiennent la performance des magasins. Historiquement, les formations étaient principalement dispensées en présentiel et axées sur la bureautique. Avec le lancement d’U Learning en juin 2022, une plateforme de formation en ligne à destination des 2 300 collaborateurs des établissements, U Enseigne a marqué un tournant majeur dans sa stratégie de formation.

 

Du présentiel à la formation en ligne

U Learning a décidé de miser sur la formation en ligne pour former plus rapidement et massivement les collaborateurs. Historiquement dispensée en présentiel, la formation chez U Enseigne avait pour but de répondre à différents enjeux : 

 

– Demande importante de formation sur les sujets de transformation digitale, de développement durable et des soft skills. 

– Besoin d’apporter une réponse immédiate et accessible à tous, et qui répond aux enjeux de tous les métiers 

– Créer un vrai réflexe de formation au sein des collaborateurs, pour devenir une organisation apprenante

 

 

 

La plateforme U Learning a été accueillie favorablement par les collaborateurs, qui ont rapidement adopté les contenus de formation. La plateforme a été conçue pour répondre aux besoins immédiats des collaborateurs de U Enseigne, en mettant l’accent sur le développement des compétences numériques et des « soft skills », pour répondre à la demande croissante de ces compétences. 

 

Le succès d’U Learning : un an plus tard

Sophia Lacome confirme auprès de Martin Caboco, qui accompagne U Enseigne depuis le lancement du projet, que la plateforme et les contenus proposés par Coorpacademy by Go1 ont su répondre aux besoins des collaborateurs et les convaincre !

 

 

Après un an de déploiement de la plateforme de formation ULearning, les résultats sont prometteurs. La plateforme compte aujourd’hui plus de 2 000 utilisateurs actifs, sur un objectif de 2300, ce qui est une réalisation notable. Les équipes des ressources humaines sont satisfaites des progrès accomplis, confirmant ainsi que l’objectif initial a été atteint. Il est important de noter que le passage au numérique n’a pas signifié la fin de la formation en présentiel, mais plutôt l’ajout d’un nouvel élément à la stratégie de formation globale. Les collaborateurs sont enthousiastes à l’idée de cette nouvelle plateforme, et la crainte du remplacement du présentiel par des modules de formation numérique s’est révélée infondée, au contraire, c’est une brique qui vient consolider la stratégie en place. 

 

De plus, l’objectif de créer un vrai engouement pour la formation est également réussi, avec un vrai réflexe de formation qui s’est créé chez les collaborateurs. Comme le mentionne Sophia Lacome pendant le webinar, “les collaborateurs apprécient d’avoir en accès libre, une plateforme pour les accompagner dans leurs tâches au quotidien”. Lorsqu’on cherche à s’améliorer sur tel ou tel sujet, le réflexe n’est plus d’aller “googler” la solution, mais de se connecter sur U Learning ! Ça, c’est une belle victoire. 

 

Les avantages du Digital Learning au service de l’organisation apprenante

U Learning a répondu aux besoins de montée en compétences des collaborateurs de U Enseigne de diverses manières. Le premier obstacle à la formation, comme le rappelle Sophia Lacome, c’est le manque de temps et la charge de travail. En proposant une plateforme de Digital Learning, les collaborateurs peuvent maintenant bénéficier de modules de microlearning qui permettent de se former rapidement en 5 minutes. Ce format plaît énormément aux apprenants et se prête bien au besoin de U Enseigne pour créer ce réflexe de formation. Les formats de quiz et les vidéos permettent également de rendre l’apprentissage plus interactif et amusant, tandis que la possibilité d’accéder à la plateforme depuis différents appareils a augmenté la flexibilité. Sophia Lacome insiste sur cette accessibilité “multi-devices” qui permet de profiter de la formation sur son temps professionnel, mais parfois même en dehors, avec par exemple l’écoute de podcasts. Ainsi, la variété des formats de formation offerts par le digital a largement contribué à rendre l’apprentissage plus intéressant pour les collaborateurs de U Enseigne.

 

 

Comment engager les collaborateurs à se former sur le long terme ? 

Les collaborateurs de U Enseigne ont rapidement compris l’importance de la formation en continu. Néanmoins, il est intéressant de rappeler les bonnes pratiques, notamment la réservation de temps dédié dans leur calendrier pour se former, comme le propose Sophia Lacome. Les managers jouent également un rôle clé en promouvant la formation et en expliquant ses avantages auprès de leurs équipes. De plus, l’alignement des contenus de formation sur les événements internes de l’entreprise a renforcé l’engagement, garantissant que les bonnes informations soient mises à la disposition des collaborateurs au moment opportun, pour maximiser l’intérêt des collaborateurs.

 

Les deux piliers de la rétention des apprenants : 

Deux éléments ont été essentiels pour la rétention des apprenants. Le premier est le calendrier éditorial de la plateforme, basé sur des moments clés en interne et des dates internationales, qui maintient l’intérêt des collaborateurs tout au long de l’année. Chez U Enseigne, le calendrier éditorial s’appuie sur les événements internes, mais également sur le plan d’animation proposé par Coorpacademy by Go1. 

 

Le second pilier est la gamification et les fonctionnalités de la plateforme. Les « battles » qui permettent de défier ses collègues sur des modules de formation ou encore les modules gamifiés comme tout récemment, le module “Monopoly : l’art de la négociation” ont contribué à motiver les collaborateurs et à renforcer leur engagement.

 

Donner l’exemple : Sophia Lacome, première ambassadrice de la plateforme

Sophia Lacome, en tant qu’Ingénieure Pédagogique, a également partagé sa propre expérience. Étant plongée au quotidien dans les sujets de formation, elle consacre régulièrement 1 à 2 heures par mois sur la plateforme pour approfondir ses connaissances et se préparer à des projets de formation spécifiques. Cela montre comment même les experts de la formation continuent à s’appuyer sur les outils numériques pour améliorer leurs compétences. 

 

Elle partage également comment les microlearning peuvent s’avérer très utiles au quotidien, comme quelques minutes avant le webinar, où elle a pu suivre une courte formation sur la prise de parole en public. 

 

 

Le projet U Learning mis en place avec notre client U Enseigne est un vrai exemple de succès client ! Nous sommes fiers d’accompagner la montée en compétences des collaborateurs d’U Enseigne, et de favoriser l’adoption d’un réflexe d’apprentissage au sein des équipes ! Cette initiative a permis de répondre aux besoins de montée en compétences des collaborateurs, tout en renforçant l’engagement et en créant un environnement d’apprentissage favorable. Avec une stratégie solide, des fonctionnalités innovantes et un engagement continu, U Enseigne a su rendre la formation encore plus impactante ! 

Success story : le rôle du Customer Success Manager

 

Pour créer une vraie culture d’apprentissage, il est essentiel d’accompagner nos clients dans la promotion de l’offre de formation mise en place. Afin d’engager les apprenants dans leur montée en compétences, et de faire de la formation un succès chez nos clients, notre équipe de Customer Success Manager travaille main dans la main avec les équipes RH. Dans cette interview avec Morgane Poilleux, découvrez le métier de Customer Success Manager (CSM) !

 

Pour commencer cette interview, présente-toi en quelques phrases…

Bonjour ! Je suis Morgane et aussi Senior Customer Success Manager durant une bonne partie de ma journée 🙂  Je suis arrivée chez Coorpacademy à l’été 2017, à l’époque en tant que Cheffe de projet Contenu. J’accompagnais alors nos clients sur leurs projets de création de contenus de formation sur-mesure. Puis, j’ai intégré l’équipe Customer Success début 2019 et aujourd’hui j’accompagne une quinzaine de clients grands comptes dans le déploiement de leur plateforme Coorpacademy.

 

Pourrais-tu nous décrire les principales missions de ton poste ?

Une seule mission : LE SUCCÈS ! Pas le mien, celui de mes clients bien sûr, et surtout de la solution qu’on déploie ensemble au sein de leur entreprise. Pour ça, on les accompagne sur toute la partie déploiement : prise en main de la plateforme, construction de leurs parcours de formation et communication auprès des apprenants. Pas de réussite sans chiffres pour le prouver : le poste de CSM revêt donc aussi une grande partie d’analyse des performances des plateformes, afin de fournir à nos clients les arguments pour pérenniser la solution en interne. On est aussi là pour les accompagner dans l’évangélisation de la solution auprès d’autres directions quand on ne déploie pas globalement à toute l’entreprise dès le début du projet.
D’un point de vue plus interne, on est garant de la fidélisation et de la rétention de nos clients. On doit être en mesure de donner le plus de visibilité possible sur la santé de notre portefeuille à tout moment, grâce à nos différents outils de suivi.

 

Comment construire une vraie success story avec son client ?

Dès le début des projets, on met un point d’honneur à beaucoup parler de l’animation de la plateforme. La solution Coorpacademy adresse des sujets stratégiques pour 100% de nos contacts clients (Directions RH, Transfo. Digitale, Changement essentiellement) mais pas forcément perçue comme telle pour 100% des collaborateurs à former. En effet, les priorités métiers des collaborateurs au quotidien peuvent être tout autres. Les succès de nos clients naissent donc pour la plupart de la réunion de 3 éléments :

    1. Une relation de confiance où Coorpacademy est considéré comme un réel partenaire learning
    2. Bien sûr des clients eux-mêmes, qui acceptent les challenges ou de déployer des solutions moins “classiques” – et nous challenge beaucoup en retour, sur nos contenus, notre produit, etc.
    3. Et la compréhension des canaux et calendrier de communication de nos clients pour s’insérer dans leurs habitudes d’apprentissage, voire en créer de nouvelles !

Qu’est-ce qui te plaît le plus dans ton job aujourd’hui ? 

Chercher des solutions… et en trouver ! Coorpacademy étant une plateforme SaaS, nous répondons à une multitude de besoins clients avec un seul outil, la plateforme et son contenu. Cela nous permet de déployer rapidement la solution mais c’est aussi challengeant  au quotidien. Il faut donc être imaginatifs et collaborer avec les équipes produits, contenu, marketing pour s’assurer que la solution réponde aux enjeux du plus grand nombre. Et quand on peut le faire dans la bonne humeur avec des équipes au top, c’est encore mieux !

 

Pourrais-tu me décrire une de tes journées type ?

J’alterne la plupart du temps entre des rendez-vous ou des points clients pour faire un bilan mensuel de la plateforme ou bien préparer un plan d’animation pour leur prochain évènement interne par exemple. Une fois par semaine, on a un point d’équipe pour partager nos best practices ou travailler ensemble sur un sujet spécifique. Le reste du temps, j’avance sur les plans d’actions décidés avec nos clients en travaillant main dans la main avec les différentes équipes de Coorpacademy (Marketing, Tech, Contenu). 

 

Quelles types de difficultés rencontres-tu ? 

Des difficultés ? Quelles difficultés ? 😉
Une des principales difficultés que j’identifie aujourd’hui est de réussir à répondre à des spécificités clients sans pour autant faire ralentir notre roadmap produit. Je disais qu’il fallait être imaginatif, et c’est vraiment un travail d’équipe : trouver des solutions qui nous permettent de continuer à faire évoluer notre produit tout en répondant à certaines contraintes de nos clients. On travaille avec des grands comptes qui ont, pour la plupart, l’habitude d’utiliser des outils très personnalisés. Si nous pouvons déployer vite et efficacement, c’est en grande partie grâce à notre produit standardisé. Il peut donc y avoir un temps où chacun s’apprivoise pour percevoir au mieux comment intégrer la plateforme Coorpacademy dans un écosystème plus complexe.

 

Aurais-tu des conseils pour celles et ceux qui seraient intéressés par ce métier ?

Parlez-en avec des CSM ! La réalité du job peut être assez différente d’une entreprise à une autre : la taille des comptes à gérer, du portefeuille, le périmètre du poste, etc. Pour savoir ce qui vous correspond, le mieux est encore d’en parler concrètement avec ceux qui le vivent au quotidien. Et puis… venez chez nous, vous travaillerez avec une équipe géniale !

 

Et pour finir, petit quiz : Si tu devais choisir entre ces 3 nouveaux cours du catalogue, lequel choisirais-tu et pourquoi ? 

 


Je choisirais l’expérience client pour 2 raisons : c’est un sujet que beaucoup de mes clients souhaitaient adresser, je suis donc ravie de le voir arriver au catalogue ! Et c’est aussi le cours qui reprend le plus d’éléments de notre quotidien de CSM/ Account Manager. Les Éditions Dunod, qui ont co-réalisé le cours avec nos équipes pédagogiques, résument parfaitement les enjeux de fidélisation, d’engagement ou encore de capacité d’écoute en quelques chapitres. Ensuite, place à la pratique !

 

L’expérience client

 

Être Customer Success Manager chez Coorpacademy : un couteau suisse au cœur du business !

 

Par Yaël Dahan, Customer Success Manager chez Coorpacademy depuis 3 ans. 

Parce que le métier de CSM – ou Customer Success Manager – a le vent en poupe, et parce qu’il est particulièrement stratégique chez Coorpacademy, je voulais raconter ici la nature des missions qui nous animent au quotidien. Cela permettra à tous les curieux de mieux comprendre ce métier, et à ceux qui souhaiteraient s’aventurer dans un métier extrêmement employable, de pouvoir se projeter avec une meilleure compréhension du job.

Car c’est une réalité : le métier de CSM est particulièrement prisé ces dernières années sur le marché du travail dans les startups et même dans certains grands groupes. En fait, toute boîte avec un business model B2B[1] grands comptes a besoin de CSMs pour s’occuper de ses gros clients et les chouchouter.

Un CSM, pour faire quoi ?

Dans Customer Success Manager, il y a Customer !

Le Customer Success Manager gère un portefeuille assez réduit de comptes avec une démarche “qualitative”, a contrario du Customer Support qui gère plutôt la « masse » avec une approche quantitative (d’utilisateurs, d’apprenants ici). Dans notre cas, les clients sont des boites du CAC40 et les interlocuteurs sont des dirigeants de haut niveau (C-level type DRH ou CDO). L’objectif du CSM est de s’assurer de la satisfaction de ses clients et de faire grossir le volume d’affaires au sein de son portefeuille de comptes.

Pour arriver à cet objectif commercial, le CSM a un rôle transversal qui inclut un panel de missions très large. Dans une boite tech comme Coorpacademy, l’enjeu réside dans le déploiement et l’usage du produit en adéquation avec les besoins identifiés par les clients.

Comment le CSM crée-t-il une success story avec son client ?

Dans Customer Success Manager, il y a Success !

Le plus gros critère de réussite du CSM est de parvenir à se positionner comme partenaire du client sur un projet qui endosse une forte dimension stratégique. Le projet déployé doit faire partie intégrante d’un plan qui rassemble le maximum de parties prenantes et auquel on donne le maximum de visibilité. Toutes les initiatives qui permettent de mettre en lumière le projet sont donc de bon augure pour assurer le succès, et on aime par exemple quand :

  • Des membres du CODIR prennent la parole dans des interview vidéo,
  • Un programme d’ambassadeurs est déployé pour démultiplier l’impact de la communication,
  • Le projet valorise les meilleurs apprenants ou fait partie du plan d’intéressement de fin d’année.

Et toute autre idée créative qui permette de créer « l’effet waouh » !

A contrario, quand le plan n’est pas stratégique, ce n’est pas difficile à constater. J’ai vu des newsletters lister sans ordonnancement toutes les initiatives RH menées en interne, dans lesquelles la plateforme de formation figurait comme un n-ième projet noyé parmi une myriade d’autres, type “never eat alone” ou “arrondi solidaire”. Pas facile dans ce cas de se démarquer dans la communication !

Une fois partenaire d’un programme stratégique avec le client, la réussite réside dans un bon management de projet (dans Customer Success Manager, il y a Manager !) Cela passe en premier lieu par la définition d’objectifs clairs et de KPIs de réussite. Sans objectif, comment savoir si le résultat est bon ou pas, atteint ou non ? Cela paraît évident, mais les projets ne se lancent pas toujours assortis d’objectifs clairs. On se noie parfois dans un léger flou, ce qui ne rend pas évident la mise en place de plans d’actions. Dans ce cas, il incombe au CSM de forcer la discussion avec ses interlocuteurs pour les faire penser au « pourquoi ». Pourquoi ce projet ? quel est son objectif ? à quel besoin répond-on ? Avec ces billes, le CSM pourra alors fournir pléthore d’idées pour un plan d’action parfaitement aligné avec l’enjeu identifié. Bingo !

Ainsi, au fil de la vie du projet, le CSM garde une forte casquette data pour démontrer le bon usage du produit et l’alignement avec l’objectif initial. Pas de mystère : un outil, c’est bien s’il est utilisé, et s’il n’est pas rangé au placard : c’est ce qui démontre sa valeur. Les clients sont aussi en général assez fans des benchmarks : ils aiment se positionner par rapport aux entreprises comparables, et voir comment s’inspirer de ceux qui font mieux sur certains sujets. Si le CSM se débrouille bien, il est capable de trouver des “mieux” et des “moins bien” par rapport à la concurrence, à la fois pour valoriser son client, et pour évoquer des pistes d’amélioration pour encore faire mieux (“Vous êtes bons ici, mais X sont meilleurs que vous dans ça, ils ont mis cela en place avec nous, on s’en inspire ?”).

Par ailleurs, un CSM doit être solution-oriented : ne jamais dire “ce n’est pas possible” mais plutôt : « si je comprends, votre besoin c’est ça, je vous propose qu’on fonctionne de la manière suivante… » Il faut donc faire preuve de créativité pour toujours trouver des solutions sans pour autant créer autant d’outils que de clients pour maintenir la scalabilité du business. Lorsque le client réclame des améliorations qui ne sont pas compatibles avec la roadmap interne, il faut faire preuve de fermeté ! Dans ce cas, c’est le CSM pédagogue qui doit sortir ses meilleurs arguments : ce qui marche bien en général, c’est de pouvoir inspirer le client avec une vision long terme qui embarque le projet dans un temps long, stratégique et visionnaire, qui ne permet pas à l’instant t la customisation hyper spécifique requise par le client.

Enfin, faisant l’interface entre l’interne et l’externe, le CSM joue également un rôle pivot qui l’amène à constamment travailler avec les autres pôles de la startup. J’ai lu une fois la comparaison entre le CSM et un « octopus » qui interagit en permanence avec les différentes équipes. C’est une image qui me paraît tout à fait appropriée !

Pourquoi le CSM joue-t-il l’octopus en interne ?

Tout d’abord, car il a plein de choses à apporter à l’équipe produit !

Ayant une très bonne compréhension des enjeux chez son client à travers ses échanges quotidiens et ses analyses chiffrées, le CSM détient une analyse assez fine de la perception du produit chez son client. Le CSM est donc celui qui reporte très souvent à l’équipe produit en faisant un état des lieux sur les nouvelles fonctionnalités attendues, frustrations ou besoins d’évolution. L’enjeu pour le CSM reste de prendre de la hauteur sur les attentes clients en évaluant la création de valeur au global, d’où des questions du type : « est-ce que d’autres clients ont le même feedback sur l’usage ? est-ce que l’évolution serait pertinente pour d’autres clients ? »

Ensuite, car il a besoin de l’équipe marketing pour collaborer sur des missions de thought leadership.

Le marketing est un allié clé des équipes sales et des CSM et c’est un sujet qui me semble particulièrement stratégique. C’est grâce à une collaboration poussée avec le marketing que le CSM peut exercer au mieux la mission de devenir partenaire du client. Plein d’idées sont possibles, comme par exemple mettre en lumière le client à travers des interviews/business case, intégrer les clients à un Club Premium à travers des rencontres régulières, inspirantes, et de qualité, ou encore participer aux évènements internes des clients (digital days, séminaires, conférences, etc.) Coorpacademy se positionne ainsi comme un leader d’opinion évoluant dans un écosystème riche, propice à un partage continu et éclairé sur l’état du marché. Plus les opportunités de co-création sont multipliées et plus la relation avec le client se renforce !

Une fois qu’on a dit tout ça, peut-on décrire la journée type du CSM ?

Je ne sais pas si on peut parler de journée type étant donné la variété des missions du CSM ! Néanmoins, si je devais résumer en temps passé (il fallait bien que je sorte des chiffres), je dirais que le CSM consacre :

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  • 35% de son temps à de la relation client (rendez-vous de suivi, COPILs, compréhension des besoins, identifications d’opportunités d’upsell, etc)
  • 35% de son temps à de la gestion de projet (gestion de l’outil, mise en ligne des parcours de formation, etc.)
  • 20% de son temps à jouer l’octopus interne pour faire l’interface avec les autres pôles
  • 10% de son temps pour les tâches administratives (gestion du CRM, facturation, etc.) – NB, ce n’est pas ce qu’on aime le plus, mais ça permet de faire de bons forecast, alors on prend 😉

Et si on parlait un peu des difficultés ? 

Lundi matin 8h10, le téléphone sonne, c’est ton client qui t’annonce: « panique générale, il y a des erreurs 500 en prod et on lance le nouveau programme ce matin ! »

La première difficulté que rencontre le CSM réside dans la nature des startups tech (oui, les bugs, ça arrive) – et particulièrement dans les produits en SAAS (Subscription As A Service) – dans lequelles les évolutions du produit sont imputées à tous les clients de la même manière. J’ai connu des réactions parfois horripilées de clients (“je n’en veux pas de ce cours / de ce bouton”) – La clé dans ce contexte est de réagir : je prends en priorité votre point, je vais voir ce qui est possible (et c’est déjà 50% du problème résolu). Ensuite, l’essentiel repose sur une bonne organisation avec l’équipe tech.

Deuxièmement, il y a une vraie nécessité de priorisation, car, c’est la réalité, on ne s’ennuie pas en tant que CSM ! Il faut donc prioriser en fonction de ce qui ouvre des opportunités. Le CSM est aussi juge du degré d’investissement nécessaire dans l’accompagnement du client en fonction du positionnement dans la Customer Journey. Par exemple, la gestion des POCs (Proof of Concept) ou lancements est extrêmement stratégique : l’accompagnement par le CSM est surpondéré au démarrage car c’est une phase critique pour une potentielle collaboration sur le long terme. Et c’est super intéressant : lancer de nouveaux projets est en général une phase assez excitante !

Enfin, rien de nouveau depuis la naissance du commerce : il faut savoir gérer des clients parfois mécontents ou exigeants. Le CSM apprend donc à gérer des situations complexes, apprend à dire non mais de façon constructive : il propose des solutions, ou tente de mettre en perspective avec la vision de la startup pour faire passer des messages. Ce n’est pas évident tous les jours, mais c’est tout à fait gérable à côté de toutes les discussions passionnantes du quotidien ! Et c’est une bonne chose : l’exigence des clients est aussi une très grande force qui tire la startup vers le haut, car elle permet de prendre les bonnes décisions, en adéquation avec le marché !

Quelques mots pour conclure :

Le métier de CSM est passionnant, très éclectique, avec de nombreuses missions, et un positionnement stratégique. Sans prétention, il me semble qu’un bon produit allié avec un accompagnement de très grande qualité par le CSM, c’est l’atout majeur des startups qui décollent, et c’est la condition pour assurer un service ultra premium Le métier a d’ailleurs pris de la valeur, et a énormément évolué depuis que j’ai rejoint l’aventure Coorpacademy début 2017. A cette époque, le CSM était en charge de beaucoup plus de missions opérationnelles notamment pour le paramétrage de l’outil, la gestion du support et la création des formations sur-mesure. Au fur et à mesure, et grâce à la création de nouveaux métiers qui sont venus l’épauler, le CSM est en réalité devenu plutôt un Key Account Manager selon la définition courante sur le marché du travail.

Yaël Dahan customer success manager coorpacademy

Je le recommande à tous ceux qui souhaitent plonger dans la relation client et qui ont envie d’avoir un rôle transversal avec une forte responsabilité. J’ai vu de très beaux projets de déploiement d’entité à groupe, des projets « for good » avec impact social, des utilisateurs fans de nos produits, des réflexions passionnantes, et l’évolution d’un métier qui n’a pas fini de montrer sa valeur !

[1] Business to Business

Voir l'étude de cas