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De l’urgence de retrouver le goût d’apprendre ! Une chronique de Jean-Marc Tassetto dans l’Agefi

 

Une chronique de Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, sur l’importance de retrouver le goût d’apprendre. Cette chronique a été publiée dans l’Agefi, découvrez l’article dans sa version originale !

De l’urgence de retrouver le goût d’apprendre

La formation digitale permet de former et de transformer rapidement et massivement. Mais pour modifier nos façons de faire, passer de programmes de formation traditionnelle qui ont fait leurs preuves, lents mais efficaces dans le long terme, à des programmes rapides et massifs, il faut de l’urgence. Une urgence qui pousse à agir immédiatement. Dans un rapport publié début 2020, le Forum Économique Mondial parlait « d’urgence » à se former aux métiers de demain et à monter en compétence rapidement.

En effet, les évolutions technologiques incarnent une urgence et accélèrent la transformation des entreprises. Des transformations digitales, mais aussi organisationnelles, sociales, managériales, durables. Mais si cette urgence était bien présente, elle n’était que peu palpable. Dans nos quotidiens professionnels, l’apparition des outils digitaux a modifié nos manières de travailler, de nouvelles méthodes agiles se sont développées, des structures hiérarchiques se sont redessinées, mais l’apprentissage de nouvelles compétences prenait son temps. Nous avions le temps.

Une nouvelle urgence s’est alors parée d’un nom barbare, d’une taille nanométrique et d’une reproduction exponentielle. Le Covid-19 a complètement bouleversé nos façons de faire, nos quotidiens personnels et professionnels, et a créé une incertitude encore plus forte que celle liée à la 4e révolution industrielle et ses évolutions technologiques. Du jour au lendemain, confinés, nous nous sommes retrouvés à devoir utiliser ces nouvelles technologies, pour communiquer avec nos proches et nos collègues, pour travailler efficacement à distance. Nous nous sommes retrouvés à mettre en place des gestions de projet agiles, à manager nos équipes à distance, à organiser des webinaires en lieu et place de nos événements. Microsoft a d’ailleurs annoncé que tous ses événements prévus en 2020 seront d’abord pensés de manière digitale. L’essor fulgurant d’applications comme Zoom, Slack ou Microsoft Teams nous montre que l’adoption a dû être rapide, brutale, sans préavis. Fin 2019, Zoom était utilisée par 10 millions d’utilisateurs. Aujourd’hui, plus de 200 millions!

Nous avons été projetés dans ces nouvelles façons d’opérer. Et ces nouvelles façons de faire requièrent de nouvelles compétences. Il ne s’agit plus seulement de les apprendre, mais il faut les intégrer, les maîtriser, les développer, et vite. D’autant que l’incertitude est si forte que le monde d’après peine à se dessiner. Car comme toutes les pandémies, celle-ci aura une fin. Mais l’après Covid-19 est plus qu’incertain. La seule certitude en l’occurrence, c’est l’incertitude. Alors, comment apprendre vite, rapidement, massivement, et répondre à cette urgence, tout en atténuant l’incertitude de l’après?

Les études de McKinsey de début mars montrent que quasiment 100 % des formations présentielles prévues jusqu’en juin ont été annulées ou décalées. Mais pas de présentiel ne peut pas signifier l’arrêt de l’apprentissage. Car les évolutions technologiques ne s’arrêteront pas. Les emplois seront redessinés. Les méthodes de travail seront bouleversées. Nos espaces de travail, que nous soyons cols bleus ou blancs, seront transformés (il faudra sûrement continuer à appliquer des gestes sanitaires pendant des mois, nos espaces seront bien probablement réaménagés, la santé des collaborateurs et des personnels sera d’autant plus primordiale, aussi bien pour eux que pour les organisations…). S’il y a d’ailleurs un secteur qui a expérimenté cette urgence immédiate de devoir se réorganiser en très peu de temps et repenser ses méthodes de formation, c’est bien le secteur de la santé.

Quand ce sont des milliers de docteurs, de médecins, d’infirmières et d’infirmiers, de psychiatres, de sages-femmes, de chirurgiens, d’aides à domicile, de pédiatres, qui sont appelés en renfort pour la lutte contre le Covid-19, donc contre des problématiques respiratoires chez les patients atteints, c’est tout un nouveau lot de compétences qu’il faut acquérir, ou remettre à jour. Il faut monter en compétence, oui, mais il faut surtout le faire vite, car le virus ne va, lui, pas attendre.

Quand j’ai envoyé le 16 mars un SMS à l’un des directeurs adjoints de l’AP-HP (Assistance publique – Hôpitaux de Paris) pour mettre à disposition des soignants la plateforme Coorpacademy, il m’a répondu en 7 minutes. Ce qui démontre deux choses: la montée en compétence rapide était pour lui aussi importante que la recherche de masques, de lits de réanimation ou d’appareils respiratoires disponibles. Deuxièmement, que des prises de décision extrêmement rapides pour déployer des formations à l’échelle de milliers de personnes étaient possibles. Le lendemain, la plateforme était prête. Au bout de 10 jours, ils étaient 20 000. 70 % des cours sont suivis sur mobile. Cela traduit bien cette notion de se former en situation de mobilité, de se former en urgence. Nous nous trouvons face à des comportements extrêmement engagés avec une très forte mobilisation et motivation à monter très vite en compétence. Et c’est là que la formation digitale prend tout son sens. Elle incarne la possibilité de se former rapidement, massivement, en urgence, en mobilité, sur n’importe quel support, à n’importe quel moment de la journée.

On parle beaucoup du monde d’après à réinventer comme si nous vivions actuellement dans une bulle spatio-temporelle. Ma conviction, c’est ce que l’apprentissage tout au long de la vie (en interaction visible avec d’autres apprenants ou via des plateformes de formation digitale), permettra à chacun de gérer sa montée en compétence et donc son employabilité grâce à un accès aux meilleurs contenus à tout moment. Cet apprentissage continu sera l’une des briques essentielles et déterminantes du monde d’après.

Jean-Marc Tassetto.


Pour lire l’article sur l’Agefi, c’est ici !

La formation en ligne sur un site chimique, ça donne quoi ? L’interview de Ludovic Ranzi, Directeur de la formation en ligne chez CIMO

 

CIMO, Compagnie industrielle de Monthey SA, dans le Canton du Valais, est une entreprise suisse de 450 personnes spécialisée dans le domaine de la chimie.

La formation chez CIMO est un objectif prioritaire pour l’évaluation et le développement de chaque salarié mais aussi pour l’excellence opérationnelle de l’entreprise. L’un des défis majeurs était de pouvoir rassembler cols bleus et cols blancs grâce à des programmes de formation aux modalités adaptées à la profession de chacun, que ce soit dans les ateliers de production, dans les bureaux ou dans les centres de traitement chimique.

Nous sommes partis à la rencontre de Ludovic Ranzi, Digital Learning Manager chez CIMO, et Directeur du programme de e-learning, pour lui poser nos questions, sur ses secrets pour maintenir des taux d’engagement très hauts des collaborateurs sur la plateforme ou encore sur ses projets avec Coorpacademy pour la suite.

Ludovic Ranzi, Digital Learning Manager chez CIMO

Coorpacademy : Pouvez-vous nous parler un peu de CIMO, la Compagnie Industrielle de Monthey SA ?

 

Ludovic Ranzi : CIMO se trouve sur le site chimique de Monthey et traite les eaux usées pour une population de 500 000 personnes. Il y a 4 entreprises installés sur le site chimique : BASF, société allemande, avec un centre de production de pigments de haute performance et d’azurants optiques, dont le fameux rouge de Coca-Cola. Syngenta qui fait des pesticides, Huntsman qui fait des pièces en polymère que l’on trouve principalement dans les avions, et donc CIMO, qui traite des eaux usées. 

CIMO s’occupe aussi du traitement de tous les produits chimiques du site, et dispose aussi d’ateliers de fabrication (pour les canalisations, par exemple) pour que ce site chimique soit l’un des plus compétitifs du monde. Il n’a d’ailleurs jamais été question de délocaliser du fait d’un savoir-faire exceptionnel à Monthey. 

Monthey, Suisse

CIMO a été créée par Novartis et Ciba-Geigy. Au conseil d’administration, on peut y retrouver Sun Chemical, une société américaine basée au New Jersey qui est le premier producteur mondial d’encres et de pigments d’imprimerie, avec 35 % des actions. BASF en a 15 % et Syngenta 50 %. 

« Nous rendons possible la production chimique à Monthey » : s’il fallait résumer la Compagnie Industrielle de Monthey SA en une phrase. Nous fournissons aussi la ville et le site chimique en électricité. L’entreprise se porte très bien, avec plusieurs projets à 500 millions, d’autres à 250. 

Parmi les autres activités de CIMO, nous avons aussi un service technique, un service production (canalisations, énergie, électricité), nous disposons aussi de trois barrages hydroélectriques, nous revendons l’électricité produite à d’autres entreprises du site chimique, et à la ville, ainsi que des analyses de qualité de l’air, entre autres. En résumé, nous fournissons, produisons et gérons différentes énergies, nous occupons des services hygiènes et sécurité, de la formation continue. 

C’est aussi là tout l’enjeu de la formation dans ce site chimique : on y compte 78 métiers pour 35 secteurs, et nous devions trouver des formations transverses, entre les métiers de production, les métiers sur la chimie… Le lien nous est vite apparu : la sécurité, qu’elle soit physique – c’est tout de même un site chimique – ou digitale, tout le monde est concerné !

Quand nous avons commencé à déployer nos programmes de formation sur la sécurité, les chefs de secteur nous ont contacté pour leurs secteurs en particulier. 

Avec ces demandes nouvelles, nous avons créé des cours spécifiques, comme celui sur la schématique par exemple pour la maintenance, des cours sur le transport de marchandises dangereuses. 

Les directeurs ont pris conscience de la puissance de l’outils pour former par secteurs : en 2020, nous avons pour objectif de réaliser 40 vidéos de cours avec Coorpacademy. Au niveau du coût, le choix est vite fait ! Pour ce cours sur le transport des marchandises dangereuses et les normes de sécurité imposées, par exemple, auquel 180 personnes doivent se former : un cours en présentiel nous aurait coûté 8 fois plus cher !

98 % des collaborateurs travaillant en français, nous n’éditons nos cours qu’en français, pour l’instant !

Coorpacademy : Vos résultats en termes d’engagement sont excellents, notamment sur vos 15 cours sur-mesure. Quels sont vos secrets pour mobiliser les apprenants ? Quelles actions menez-vous pour cela ?

 

Ludovic Ranzi : J’ai pris en charge le projet en avril 2018. La première chance que j’ai eu, c’est que je reportais directement au CODIR. Le projet de développer la formation en ligne avait été intégré parmi les 7 projets de transformation de l’entreprise, ce qui démontre bien à quel point le learning était prioritaire dans les chantiers de transformation de CIMO. Le fait que l’équipe de direction soit impliquée dans le projet, engagée, rend les choses tout de suite plus faciles pour engager les collaborateurs sur la nécessité de se former. Et ce, même sans communication !

Par ailleurs, j’ai aussi fait intégrer la formation en ligne dans le projet RH 4.0 : un projet d’entreprise transverse visant à digitaliser la plupart des processus de l’entreprise (salaires, processus RH) et communiqué efficacement au sein de l’entreprise. J’inclus dans toutes les communications une partie e-learning. 

Nous avons ensuite créé une communauté d’ambassadeurs, sur la base du volontariat : nous avons maintenant 31 volontaires bien répartis dans les différents secteurs de l’entreprise, qui constituent le comité de pilotage du projet. 

D’août 2018 à novembre 2018, ce sont eux qui ont testé la plateforme Coorpacademy, en interne. Ils ont trouvé la plateforme tellement intuitive !

Le lancement était officiel en décembre 2018 et la plateforme a été ouverte aux 400 personnes, avec déjà 5 cours sur mesure. Les collaborateurs se sont appropriés la plateforme, et les nouveautés sont régulièrement communiquées, que ce soit en digital (newsletter interne, mails) ou par affichage dans les locaux.

En fin d’année dernière, nous avons lancé l’Escape Game quand il est sorti sur Coorpacademy, et nous avons organisé une remise des prix, où le DRH et le Directeur de CIMO étaient présents : il y a une véritable implication de l’équipe de direction dans tout ce qui touche à la formation en ligne et à la nécessité de se former en permanence. Grâce à cela, les collaborateurs ont compris que CIMO investissait directement dans leur avenir, que leur formation faisait partie intégrante du futur de CIMO, et une véritable relation de confiance se crée entre les collaborateurs et leurs dirigeants.

Mais surtout, nous avons interrogé un membre du CODIR, le Responsable Sécurité, sur l’outil, ainsi que le 2ème du classement de l’entreprise. Les interviews ont été publiées dans le Journal de l’Entreprise.

En octobre 2019, CIMO interrogeait deux utilisateurs dans leur Journal d’Entreprise Trait d’Union. Ils introduisent les interviews de la manière suivante :

« Chez CIMO, le temps dédié à la formation continue fait partie intégrante du suivi de notre performance : nos compétences et notre expertise sont déterminantes pour pérenniser notre futur.

Dans une volonté de développer une « CIMO apprenante », le e-learning offre une possibilité supplémentaire de se former. Alors que la plateforme est disponible depuis maintenant 10 mois, nous avons rencontré François, Mécanicien de maintenance, et Alain, Chef HSSEQ (Health, Safety, Security, Environment and Quality), afin d’échanger sur l’expérience et les avantages qu’ils retirent de ce nouveau moyen d’acquérir des compétences.

Nous avons souhaité sélectionner quelques extraits de ces deux interviews.

« François, vous êtes actuellement premier du classement, qu’est-ce qui a fait que vous vous êtes pris au jeu du e-learning ?

Tout simplement la curiosité et la soif d’apprendre. En plus, la plateforme propose des cours très variés qui vont de la sécurité, en passant par la technologie. Je trouve aussi qu’ils sont assez bien conçus. Enfin, je me suis tout simplement laissé prendre au jeu du classement !

Un catalogue en libre accès avec de nombreux cours variés est-il un avantage pour vous ?

Oui, bien sûr ! Cette diversité donne envie d’y retourner. Je ne prends pas cela uniquement pour de la formation, c’est aussi de la curiosité. J’ai appris énormément de choses que j’ignorais ou que j’avais vaguement entendu parler et cela m’a permis d’approfondir mes connaissances. Selon moi, c’est toujours intéressant d’apprendre !

Vous avez quelques exemples d’éléments que vous avez appris et que vous ne connaissiez pas avant ?

J’étais assez novice sur le domaine des monnaies informatiques et grâce à la formation e-learning, j’ai pu approfondir mes connaissances et je me suis vraiment pris au jeu sur ces cours parmi tous les autres.

Mis à part les crypto monnaies, avez-vous d’autres sujets de prédilection ?

La technologie et le management 3.0 ! Ce sont de vastes sujets.

D’où vous vient cet attrait pour les nouvelles technologies ?

Il y en a partout, on y est toujours confronté. C’est le monde où l’on vit, il ne faut pas se voiler la face.

Un catalogue avec des cours en libre-accès vous a-t-il permis d’acquérir des compétences qui vous sont utiles, pas uniquement au travail mais aussi dans votre vie de tous les jours ?

Bien sûr !

Vous travaillez donc avec des outils digitaux comme des tablettes, est-ce que ça vous a aidé à vous familiariser avec le e-learning ?

Non, pas du tout. Au début, je me suis vraiment rendu sur le e-learning par curiosité et après j’ai mis les doigts dans l’engrenage et je me suis pris au jeu. Et en plus, la plateforme est très facile d’utilisation.

Pour finir, et étant donné que vous vous êtes pris au jeu du e-learning, auriez-vous envie de dire quelque chose à vos collègues ?

Il faut essayer !

Alain, en tant que Chef du département HSSEQ et membre du CODIR, pourquoi l’outil [Coorpacademy] est-il pertinent à vos yeux pour la formation ?

CIMO considère la formation continue comme un élément primordial pour son efficience opérationnelle au point d’inclure un objectif ambitieux en termes de temps consacré à la formation dans l’évaluation de la performance. Il est important dès lors que l’on s’équipe d’un outil performant pour atteindre cet objectif.

Justement, en quoi est-il performant ?

Plus un collaborateur est motivé à suivre une formation, plus il est réceptif à la thématique abordée. Notre plateforme de e-learning permet d’avoir des formations ludiques, courtes, variées et surtout disponibles en tout temps pour le collaborateur. Qui plus est, par « e-learning », on diminue le temps passé sur les aspects logistiques : convoquer les personnes, enregistrer leur présence, organiser des sessions de rattrapage, etc.

Selon vous, en quoi le e-learning est-il particulièrement adapté pour des formations sur la sécurité ?

Les formations en matière de sécurité sont impératives avant d’effectuer tout travail. A l’instar de la formation sur les « Alarmes et les gestes qui sauvent », elles concernent souvent un public nombreux et nécessitent d’être répétées régulièrement.

Pouvez-vous m’en dire plus sur la manière dont vous choisissez les thèmes abordés ?

Le choix des thèmes prioritaires se base sur plusieurs critères: nombre de personnes concernées, nombre de sessions annuelles et il faut également s’assurer que le contenu ne varie pas dans le temps.

Après plusieurs mois d’existence, comment jugez-vous l’accueil du e-learning et son apport à l’augmentation des compétences des collaborateurs ? Plus particulièrement la nouvelle plateforme CIMO e-learning ?

L’accueil a été très bon, les feedbacks sur les cours mis en ligne ont été très positifs. Suite aux premiers modules, de nombreuses propositions pour développer d’autres modules sur les thématiques Sécurité-Santé-Sûreté ont été faites : c’est la preuve que l’outil plaît non seulement aux formateurs-concepteurs, mais aussi aux utilisateurs !

Selon vous, le e-learning vous aide-t-il dans les défis sécuritaires auxquels est confronté CIMO ?

Sans aucun doute, les défis qui nous attendent ces prochaines années sont de réussir à former plus (tendance sociétale actuelle) sans péjorer l’activité opérationnelle, mais également de former de manière dynamique, ludique car le temps de la formation via une présentation de 120 slides en salle est révolu !

Coorpacademy : Comment voyez-vous l’évolution de ce partenariat ? Quels sont pour vous les opportunités et potentiels projets à venir avec Coorpacademy ?

 

Ludovic Ranzi : D’abord, ouvrir le catalogue Coorpacademy et ses 1 500 cours sur les compétences comportementales et la culture digitale. Nous avons déjà intégré dans certains parcours de formation des cours sur mesure et des cours estampillés Coorpacademy.  

Nous avons un projet sur 3 ans de transformation de culture d’entreprise et des pratiques du travail, et Coorpacademy va nous y aider et en être une brique importante. Nous souhaitons former au management, à la culture digitale aussi. 

Par exemple, quand je suis arrivé, nous n’étions que 200 à avoir une adresse e-mail. Maintenant, tout le monde en a une, se familiarise aux outils digitaux, et s’il y a des questions, les ambassadeurs, qui connaissent bien Coorpacademy, maintiennent une sorte de service support digital.

J’ai vraiment été engagé comme responsable du learning, c’est vraiment mon boulot, c’est plutôt rare, les entreprises qui ont quelqu’un dédié à ça. 

Nous observons déjà des résultats probants, dans l’engagement mais aussi dans la maîtrise appliquée de ce qui est dispensé dans les cours en ligne. Je pense qu’il faille continuer dans ce sens : continuer à intégrer Coorpacademy et les processus de formation digitale dans les discussions au plus haut de l’entreprise, continuer à communiquer efficacement, continuer à impliquer l’équipe de direction. Et bien sûr, continuer à co-créer des cours sur la maîtrise de nos transformations actuelles !

La bataille du contenu premium dans l’industrie de la formation

 

Arnauld Mitre, co-fondateur de Coorpacademy, était l’invité de Fabernovel dans MultipLX, la Learning Expedition depuis votre bureau, le 23 avril pour échanger sur les enjeux clés de la formation digitale en entreprise.

Parmi ces enjeux, le contenu. « Un des gros problèmes de l’industrie du learning et de la formation, qui est une industrie de contenu, c’est de penser qu’un contenu qui a le même nom qu’un autre vaut la même chose. C’est cette idée que je peux apprendre, n’importe où, peu importe le canal, à devenir un meilleur manager par exemple. Dans l’imaginaire, un contenu de formation vaut 1 pour 1. Et il n’y a pas d’autres industries de contenu dans lesquelles c’est le cas.

Il ne vous viendrait pas à l’idée, par exemple, de vous dire : « Je vais regarder une série policière ». Mais plutôt : « Est-ce que je vais regarder Columbo ? Est-ce que je vais regarder La Casa de Papel ? » Ce ne sont pas les mêmes profils de personnes ; vous choisissez un contenu en particulier.

La première bataille donc, pour l’industrie du learning, c’est celle du contenu premium, qu’on ne trouve nulle part ailleurs, la bataille du meilleur contenu. »

Le « contenu est roi », comme disait Bill Gates en 1996… Et c’est d’autant plus vrai dans l’industrie de la formation !

Et vous, vous êtes plutôt Columbo ou plutôt La Casa de Papel ?

Contre le coronavirus, les soignants se forment en urgence grâce à cette plateforme – Le HuffPost

 

Le 7 avril 2020, Le HuffPost publiait une interview vidéo de Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, sur le besoin de compétences pour le personnel soignant appelé en renfort dans la lutte contre le Covid-19. Découvrez des extraits de l’article, et l’interview vidéo dans notre article. Ou retrouvez l’article original ici !

Les masques et les blouses ne sont pas les seules choses qui manquent aux soignants : beaucoup cherchent aussi à se former aux soins des patients atteints de Covid 19.

Comment pratiquer une trachéotomie? Comment prendre soin d’une femme enceinte atteinte du nouveau coronavirus? Des questions que certains soignants sont amenés à se poser alors qu’ils sont réquisitionnés sur le terrain pour lutter contre la pandémie de Covid 19 qui sévit sur la planète.

[…]

Ainsi, l’AP-HP a mis en place une plateforme pour former en urgence les soignants qui le désirent, en collaboration avec Coorpacademy, une startup qui propose des formations digitales.

[…]

Comme Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, l’a expliqué au HuffPost, l’objectif était de proposer des parcours rapides mais complets, afin que les équipes déjà submergées de travail aient le temps de “monter en compétence rapidement”. En deux semaines, le site compte près de 23.000 inscrits et une activité très soutenue. Selon Jean-Marc Tassetto, 94% des cours commencés sont terminés et validés par les utilisateurs. Un chiffre record.

[…]

Des traducteurs thaïs et espagnols sont déjà à l’œuvre pour rendre ces cours accessibles au Mexique ou encore en Thaïlande, pour aider les soignants du monde entier à faire des miracles.

Bénédicte Magnier

Retrouvez l’article complet ici.

« Pour l’AP-HP, le combat, c’était un combat de l’équipement matériel, de masques, de lits disponibles en réanimation, d’appareils de respiration artificielle, mais c’était aussi le combat des personnels soignants, le combat des renforts et donc de la montée en compétence très rapide de ces personnels soignants appelés en renforts. »

LES HÔPITAUX SONT EN TENSION EN CETTE PÉRIODE DE PANDÉMIE. UNE RÉSERVE SANITAIRE PERMET DE PALLIER LE MANQUE DE PERSONNEL. MAIS ÊTRE VOLONTAIRE NE SUFFIT PAS POUR PRENDRE SOIN DES MALADES DU COVID-19.

« Hier, j’étais en interaction avec un médecin urgentiste à l’hôpital de Dijon qui me disait que dans son service, une infirmière qui les a rejoints venait de passer 15 ans en psychiatrie. Comment refaire des perfusions, comment mettre en place des soins pour des patients trachéotomisés ? Et pour les personnels soignants experts, infirmiers, infirmières, médecins, c’était aussi l’occasion de faire des rappels sur un sujet qui est somme toute très nouveau. »

L’ORGANISME DE FORMATION DIGITALE A ALORS PROPOSÉ SES SERVICES AUX HÔPITAUX DE PARIS.

« Le lundi 16 mars, au début du confinement en France, j’envoie un SMS aux alentours de 15h00 à François Crémieux, l’un des directeurs généraux adjoints de l’AP-HP, un des bras droits de Martin Hirsch, et François me répond 7 minutes plus tard. Ma proposition c’était de mettre à sa disposition la plateforme Coorpacademy pour former les personnels soignants. 7 minutes plus tard, il me répondait en me disant : « Cela nous intéresse. »

DES QUIZZ SUIVIS DE COURTES VIDÉOS APPORTENT DES CONNAISSANCES PRÉCISES SUR LES SOINS ADAPTÉS AUX PATIENTS ATTEINTS DU CORONAVIRUS.

« C’est une situation qui réclame beaucoup de compétences, donc ces rappels et cette montée en compétence sur des sujets liés à « COVID-19 et femmes enceintes », sur des sujets liés à la prise en charge avec des recommandations en hygiène ou la réanimation : évidemment, c’est aussi le combat de la compétence. Les cours les plus suivis sur la plateforme, nous trouvons les modes ventilatoires en numéro 1, nous voyons bien où est l’urgence. En numéro 2, habillage – déshabillage – prise en charge dans les SMUR, dans les urgences et en réanimation ; et le 3ème cours le plus suivi, qui se trouve dans le parcours “Réanimation”, traite des mesures d’isolement. »

« On voit bien qu’il y a une recherche d’impact direct et de montée en compétence très rapide et très directe. 70 % des cours sont suivis sur mobile, donc ça traduit bien cette notion de se former en situation de mobilité, de se former en situation d’urgence, à la pause-café quand j’ai 10 minutes devant moi par exemple. On est sur des comportements extrêmement engagés avec une très forte mobilisation et motivation à monter très vite en compétence. »

23 000 SOIGNANTS SONT INSCRITS SUR LA PLATEFORME ET CET OUTIL EST DÉVELOPPÉ POUR ÊTRE BIENTÔT ACCESSIBLE À L’ÉTRANGER.

« L’idée c’est de la diffuser largement, on est en contact, évidemment avec l’accord de l’AP-HP, pour mettre cette plateforme à disposition au Bénin, en Côte d’Ivoire, nous avons des partenaires business en Thaïlande qui sont en train de traduire ces cours en thaï, nous avons des volontaires pour les traduire pour le Mexique en espagnol. Le terme d’open source est très approprié, c’est vraiment l’état d’esprit général : ça doit aider, ça doit avoir de l’impact, ça doit servir. »   

Coorpacademy a formé 20.000 soignants en deux semaines – Les Echos

 

Cet article a été publié dans Les Echos le 7 avril 2020 et a été écrit par Déborah Loye. Vous pouvez le retrouver dans sa version originale ici

Coorpacademy a formé 20.000 soignants en deux semaines

La start-up spécialisée dans la formation en ligne pour les grands groupes a lancé une plateforme gratuite pour les soignants. Elle leur permet notamment de se former à la réanimation.

Extraits choisis.

[…]

Former à la réanimation

« Nous n’avions qu’un tout petit projet de recherche en cours avec l’AP-HP, explique Antoine Poincaré, directeur commercial de la start-up. La veille du confinement, nous leur avons proposé de lancer une série de formations axées Covid-19 pour leurs soignants. Ils ont répondu dans la seconde. » A ce moment-là, l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) s’attend à devoir appeler en renfort des soignants d’autres services pour la réanimation, voire à puiser dans le bassin d’internes et étudiants en médecine. Le besoin de formation est donc pressant.

[…]

En deux semaines, la plateforme Coorpacademy dédiée aux soignants a vu 20.000 personnes se connecter. Un peu moins de la moitié sont des infirmiers, 30 % des médecins, 10 % des sages-femmes et 14 % d’autres soignants. La start-up, qui offre ce service, souhaite aujourd’hui le faire connaître au plus grand nombre.

« Pour le moment, les gens nous ont principalement connus grâce au bouche-à-oreille », indique le directeur commercial de l’entreprise. L’AP-HP a publié un communiqué pour parler de ce partenariat, et Martin Hirsch, son directeur, a publié un tweet se félicitant de son existence.

[…]

Déborah Loye.


Si vous souhaitez lire cet article dans son intégralité dans Les Echos, c’est ici.

Si vous souhaitez partager la plateforme pour les soignants, c’est ici. 

Learn @ Home : nos webinars pour confinés

 

Période sans précédent, donc nouvelles méthodes de travail et nouveaux réflexes à adopter !

C’est pourquoi nous avons sorti Learn @ Home, une série de webinars pour tirer profit au mieux de cette période de confinement. À chaque épisode, l’un de nos partenaires de contenu nous fournit ses conseils et astuces pratiques pour être efficace depuis chez soi !

Learn @ Home Épisode 1 : Comment perpétuer les rituels de l’agilité à distance ? L’exemple du feedback

Webinar Learn at Home épisode 1

Avec Claudio Vandi, Directeur Pédagogique de Numa.

Numa est un des auteurs partenaires de Coorpacademy avec lequel nous avons co-édité les cours L’agilité en action et L’organisation apprenante. 

Dans nos environnements en pleine accélération et digitalisation, l’amélioration continue de nos pratiques de travail individuelles et collectives est clé. Et ce, d’autant plus que télétravail et management à distance se généralisent – à marche forcée avec les mesures de confinement liées au Covid-19. Comment dès lors réussir à perpétuer les bons rituels de management agile dans un contexte de travail à distance ?

Faites du feedback à distance un des piliers de l’agilité de votre entreprise !

Vous souhaitez en savoir plus sur la pratique du feedback à distance, avec Claudio Vandi, Directeur Pédagogique de Numa ? C’est par ici !

Learn @ Home Épisode 2 : Comment rester sain de corps et d’esprit en télétravail ? Techniques pour tous

Learn at home épisode 2 Yogist

Avec Anne-Charlotte Vuccino, Fondatrice de Yogist – Well at Work.

Plus digitalisés et sédentaires que jamais, traversant une période inédite, comment se préserver, rester sain de corps et d’esprit et garder son efficacité au travail ?

Anne-Charlotte Vuccino, fondatrice de Yogist et spécialiste de la prévention santé au travail, vous propose son expertise et ses conseils très concrets pour lutter contre la fatigue du télétravail. Elle est une des auteurs partenaires de Coorpacademy avec laquelle nous avons co-édité le cours Les 5 minutes Yogist® pour être Bien au Bureau.

Au programme de ce webinar :

  1. État des lieux sur le bien-être et la santé au travail, les missions de Yogist et Coorpacademy
  2. Démo live et exercices menés par Anne-Charlotte, fondatrice de Yogist
  3. Échanges conviviaux et questions en direct pour tous !

Douleurs de dos ? Yeux fatigués ? Suivez ce lien pour découvrir trois exercices pratiques pour rester sain de corps et d’esprit en télétravail, avec Anne-Charlotte Vuccino, Fondatrice de Yogist – Bien au bureau.

Learn @ Home Épisode 3 : Comment éviter les pièges du télétravail et en tirer le meilleur parti pour l’avenir ?

Learn at Home épisode 3 management

Avec Lomig Guillo, Rédacteur en chef de Management Magazine.

Pour le 3ème épisode de la série Learn At Home de Coorpacademy, Management Magazine vous propose un webinar sur les pièges du télétravail et son impact futur.

Télétravail ne veut pas dire travail solitaire, ou travail continu. Si les frontières se floutent entre vie pro et vie perso, si la distance physique est bien là, de nouveaux réflexes, de nouveaux équilibres personnels et collectifs sont à installer. Comment alors échapper aux pièges du télétravail et en tirer le meilleur parti pour l’avenir ?

Lomig Guillo, rédacteur en chef de Management fait le point sur les pratiques concrètes et les outils à mettre en place en termes d’organisation et de management (bienveillant !). Il détaille comment la culture d’entreprise et ses valeurs pourront être transformées de l’intérieur.

Oui, le télétravail amène son lot de pièges… Découvrez comment les éviter avec Lomig Guillo, Rédacteur en chef de Management Magazine, en cliquant ici !

Learn @ Home Épisode 4, le 15 mai…

Contactez-nous si vous êtes intéressés pour suivre la série Learn @ Home !

Pour la deuxième fois consécutive, Coorpacademy a été reconnue comme FrontRunner® des logiciels de Learning par l’équipe Gartner Digital Markets Research !

 

Pour la deuxième fois consécutive, Coorpacademy a été reconnue comme FrontRunner® (chef de file) des logiciels de Learning par l’équipe Gartner Digital Markets Research !

FrontRunners est un graphique pilotée à 100% par les données, publié dans Software Advice, qui aide les entreprises à identifier facilement les meilleurs logiciels du marché dans chaque catégories, selon les avis d’utilisateurs finaux sur 3 sites web différents : CapterraSoftware Advice et GetApp.

Coorpacademy recognized as a FrontRunner for the second time in a row

Comment FrontRunners fonctionne ?

Le programme de Software Advice FrontRunners examine les avis d’utilisateurs finaux sur des logiciels pour identifier les suites logicielles de Learning les mieux notées.

Pour être éligible au programme FrontRunner, un logiciel doit :

  • Avoir au moins 20 avis d’utilisateurs uniques dans les 24 derniers mois
  • Offrir les fonctionnalités principales de ce type de logiciel : suivi des parcours des apprenants et gestion de contenu de formation en ligne.

Les logiciels qui répondent à ces deux critères et qui obtiennent les meilleurs scores en ergonomie, accessibilité et satisfaction de l’utilisateur deviennent des FrontRunners (chefs de file).

Nous sommes fiers chez Coorpacademy d’avoir été reconnus par nos apprenants comme l’un des meilleurs logiciels en termes de prise en main et de satisfaction de l’utilisateur final pour la deuxième fois consécutive. Cela récompense le travail effectué chez Coorpacademy pour offrir l’expérience utilisateur la plus engageante possible, et montre que les améliorations continues de notre plateforme sont toujours centrées sur l’apprenant.

Si le sujet vous intéresse, rendez-vous sur le site de Software Advice !

 

Coorpacademy lance l’offre Confinement : 24h chrono !

 

Comme 91%* des dirigeants vous souhaitez que vos salariés profitent du confinement pour se former en ligne ?

Toutes les formations présentielles étant annulées, Coorpacademy propose une offre clé en main pour continuer à former vos collaborateurs à distance pendant la crise liée au COVID-19. Découvrez notre solution et notre offre « 24h chrono » pendant cette période de télétravail ou de chômage partiel.

  1. Votre plateforme en 24h chrono sans besoin technique
  2. Une collection de 1500 cours dont les 100 formations micro-learning « Efficace à distance » inclues
  3. Analytics et App mobile dédiés

Exemple de ROI, 1 semaine après le lancement chez un leader de l’industrie des huiles de moteurVous souhaitez en savoir plus ? Contactez-nous

Coorpacademy va changer votre vision de la formation.

La façon de se former au sein des entreprises n’a finalement pas beaucoup évolué depuis 15 ans : longue, coûteuse, peu efficace et surtout ennuyeuse. Encore plus pendant la crise où toutes les formations présentielles sont annulées ou reportées,  Coorpacademy révolutionne la façon dont les collaborateurs peuvent se former.

Cette étude de McKinsey  rapporte que plus de 9 dirigeants sur 10 encouragent toutes les initiatives permettant de continuer de développer les compétences de leurs collaborateurs dans le contexte de confinement.

Managers can’t push the pause button on capability building, so the moment belongs to Digital Learning. Some tactics and strategies can help.

Vous regarderez le Digital Learning d’une façon radicalement nouvelle grâce à notre Learning Experience Platform souple, flexible et qui s’adapte aux besoins de chaque utilisateur :

– Efficacité pédagogique : les cours sont composés de vidéos conçues par des experts et de quiz permettant d’ancrer les connaissances.
– Flexibilité : les cours peuvent être consultés, interrompus et repris à tout moment, sur terminal fixe ou mobile, sans perte de la progression.
– Adaptation : chaque utilisateur peut définir son propre parcours d’apprentissage, librement et sans contraintes. L’intelligence artificielle lui poussera le bon cours, au bon moment.
– Collaboration : le social learning permet d’optimiser l’apprentissage entre pairs.

Ce sont des parcours de formations que vous connaissez, mais avec une expérience d’apprentissage en ligne comme vous ne l’avez encore jamais vue. Pendant cette crise qui touche toutes les entreprises et tous les individus, continuons sans cesse à encourager et faciliter le développement des compétences, notamment digitales et soft skills.

Enjoy Learning.

Quels sont les enjeux principaux autour de la data pour le 21 siècle ?

 

The Data Touch contribue à la réussite des entreprises en leur fournissant des résultats tangibles issus de l’exploitation de données Internet. The Data Touch propose également des formations data en entreprise pour accroitre les compétences des collaborateurs. Les produits et services offerts comprennent : la production de prototypes de machine learning visant à prédire des résultats centrés autour des objectifs de l’entreprise, la création d’une culture de la data au sein des entreprises, la mise en place d’initiatives data autour du comportement des consommateurs en ligne et des performances sur Internet en général.

The Data Touch a débuté un partenariat de co-édition de cours avec Coorpacademy. Deux cours sont d’ores et déjà disponibles sur les plateformes de formation digitale de Coorpacademy : Data, une méthodologie au service des entreprises, et L’art de la visualisation des données.

Nous avons eu la chance de poser nos questions à Penelope Bellegarde, la fondatrice de The Data Touch. L’interview est aussi disponible en anglais ici.

 

Pourquoi avez-vous fondé The Data Touch ?

 

J’ai fondé The Data Touch il y a 3 ans et demi à Londres pour relever trois défis principaux. Le premier défi est de réussir à créer de la valeur tangible issue des données Internet (ou digital data comme on dit en anglais). En effet, beaucoup (trop !) de data est collectée dans ce domaine et elle fait encore trop souvent l’objet de rapports chiffrés interminables par opposition à de la valeur réelle pour l’entreprise. Le deuxième défi est de briser les frontières qu’il existe entre les départements data et les directions d’entreprises. En effet, ces deux groupes de collaborateurs se parlent rarement et engager ce dialogue est pourtant vecteur de valeur pour l’entreprise. Lorsque les dirigeants connaîtront mieux l’art du possible avec la data ils auront envie de devenir eux aussi plus data driven ! Et lorsque les analystes comprendront mieux les objectifs de l’entreprise, leurs analyses seront d’autant plus percutantes et commenceront vraiment à influencer !

Enfin, le troisième défi à résoudre était « d’armer » les collaborateurs de l’entreprise (qui n’ont pas un profil technique) avec une culture de la data et des méthodologies efficaces et simples à mettre en place. Dans le monde digital, de plus en plus de campagnes personnalisées sont lancées et cela de plus en plus fréquemment. Les entreprises sont donc de plus en plus soucieuses de connaître le retour sur investissement de ces initiatives, ce qui se traduit par une demande croissante de résultats chiffrés. Et donc de plus en plus de personnes qui ne sont pas des analystes doivent monter en compétence dans le domaine data pour répondre à ces nouvelles attentes ! The Data Touch crée et délivre donc des programmes de formation pour les entreprises ainsi que pour les futurs cadres en École de Commerce.  

Quelles sont les raisons qui vous amènent à considérer la data comme la ressource la plus convoitée du 21ème siècle ?

 

Un des atouts principaux de la data c’est qu’elle peut fournir des réponses objectives et permet donc de créer un consensus au sein des entreprises, mais encore faut-il que les questions qu’on lui pose soient de bonnes questions qui seront source de valeur !

La data permet aussi d’appréhender des nouvelles tendances et nouveaux phénomènes que l’on n’aurait pas soupçonné par nous mêmes… Par exemple, les techniques de Machine Learning et en particulier celles de l’apprentissage non-supervisé comme le clustering permettent d’identifier des groupes distincts (de clients etc…) que nous n’aurions pas forcément soupçonné à “l’oeil nu”.  

La data permet également d’anticiper et de prévoir les comportements et donc d’apporter à l’entreprise un réel avantage concurrentiel.

Quels sont les critères qui font qu’un projet data soit un succès ? Ou, à l’inverse, un “gâchis” de temps et d’investissement ?

 

Comme nous l’expliquons dans le cours, il y a des éléments essentiels à garder à l’esprit si l’on veut réussir son projet data. Premièrement, commençons par nous poser une bonne question. En y répondant, serons-nous plus avancés et en mesure d’agir sur les recommandations ? Il ne faut pas hésiter à impliquer plusieurs acteurs de l’entreprise sur cette étape pour arriver à une question riche et précise à la fois. Ensuite, en fonction des questions identifiées, il faut se poser la question de savoir quelle data, parmi toutes celles qui sont disponibles seront de vrais indicateurs versus les données qui seront juste du « bruit ». Une fois l’analyse terminée, il faut la communiquer de façon efficace aux acteurs qui prendront les décisions. Il s’agit là d’un travail assez fin car il faut réussir à traduire des éléments parfois complexes en un langage simple et surtout en lien avec les objectifs de l’entreprise, sa stratégie, ses produits, ses clients…

Alors qu’il était sur toutes les lèvres, le terme de Big Data semble perdre de son importance… 

 

Oui c’est vrai ! Il est désormais remplacé par AI: Artificial Intelligence !

Ces buzzwords sont souvent une réponse à une rapide « poussée technologique » qui prétend tout révolutionner. Mais attention, juste parce que la technologie est avancée, ne signifie pas que la révolution va porter ses fruits dès lors que l’entreprise aura investi dans ces avancées technologiques… Encore faut-il comme nous l’avons abordé lors de la question précédente se focaliser sur ce qui est important.

Pourquoi Coorpacademy ? Comment s’est déroulé le processus de création de cours avec Coorpacademy ?

 

Comme l’une des raisons d’être de The Data Touch est de former un maximum d’acteurs de l’entreprise sur la data, être en mesure de délivrer de la formation à  un maximum d’individus en ligne à la demande est très séduisant. Lorsque j’ai été contactée par Coorpacademy pour un premier projet de collaboration, j’ai donc de suite dit oui !

Une collaboration très étroite s’en est suivie. Nous avons d’abord travaillé ensemble sur le choix des thèmes et le contenu autour de ces thèmes… Ensuite, il s’agissait de rédiger les scripts, les quizz et enfin la production des vidéos. Pour ma part, j’ai trouvé cette collaboration très efficace et agréable et ce malgré la distance géographique.

Pourquoi pensez-vous que la formation et l’apprentissage tout au long de la vie sont cruciaux pour les années à venir et pour faire face aux incertitudes du futur ?

 

Je pense qu’il y a de nombreux facteurs qui peuvent expliquer ce phénomène.

Tout d’abord, les avancées technologiques sont sources de nouveaux métiers, comme les data scientists par exemple. Si les concepts derrière ce métier existent depuis plusieurs décennies, il aura fallu attendre ces dernières années pour le rendre opérationnel grâce à la puissance grandissante des ordinateurs. 

Un autre facteur lié à la technologie est la propagation de la data dans tous les départements de l’entreprise, y compris dans les services qui traditionnellement n’avaient jamais ou très peu recours à la data au jour le jour. Les dirigeants d’entreprise exigent donc par défaut un minimum de connaissance data de la part de chaque acteur.

D’un point de vue sociologique, je pense aussi que nous avons la chance de vivre à une époque ou écouter ses envies professionnelles devient de plus en plus la norme, alors qu’il y a encore quelques années, c’était l’exception. Maintenant les gens hésitent beaucoup moins à se reconvertir !

Enfin, on se rend aussi de plus en plus compte des limites des systèmes d’éducation traditionnels qui ont pour beaucoup toujours privilégié les compétences techniques aux compétences qui relèvent plus de l’intelligence émotionnelle. Et faire preuve d’intelligence émotionnelle est un atout qui n’a pas de prix dans le monde de l’entreprise. Les gens s’en rendent compte de plus en plus et décident donc de se former à ces techniques. 

La nécessité de se former tout au long de la vie est donc un des grands bouleversements qui affecte le marché du travail depuis quelques années. Désormais, chaque individu est amené à avoir plusieurs métiers plus ou moins liés et c’est une chance formidable ! Mais cela exige évidemment des investissements réguliers dans de nouvelles formations et également de se remettre en question régulièrement. 

Être capable de se former en continu est crucial car cela nous force à nous adapter, nous réinventer et donc à rester compétitif !

D’un point de vue juridico-légal, l’histoire de la data, de sa collecte et de son utilisation a été entachée de scandales, notamment au niveau du respect de la vie privée… Pensez-vous que cette prise de conscience globale est une opportunité ou une menace pour l’utilisation des datas ?

 

Pour ma part, d’un point de vue éthique, je pense que plus de transparence était nécessaire. Les consommateurs ont le droit de mieux comprendre quelles données les concernant sont collectées et dans quels buts. Cependant, cette collecte dans bien des cas est source de valeur pour les consommateurs et il ne faut pas l’oublier non plus. Plus une entreprise connaît vos habitudes, plus elle saura vous faire des propositions personnalisées et intelligentes et vous fera gagner du temps. 

Maintenant d’un point de vue analytique, je reste optimiste quand à l’impact de la protection de la vie privée sur la collecte de données. En effet, je pense que rationaliser la data est une bonne chose. Aujourd’hui, on a accès à trop de données et on n’en fait pas grand-chose. Plus la data sera limitée, plus le domaine de l’analytique sera forcé de se poser des questions toujours plus pertinentes et aussi d’augmenter en créativité. Par exemple, si telle ou telle donnée n’est désormais plus disponible, avec quelle autre données similaire pourrons-nous la remplacer ? Etc… 

Qu’est ce qui vous passionne dans le monde de la data?

 

Beaucoup de choses ! Mais je dois dire que la diversité des compétences requises pour réussir avec la data sont tellement diverses que ce domaine ne cesse de me fasciner et de me stimuler par conséquent !

Vu depuis l’extérieur, on a toujours tendance à ne voir que l’aspect mathématique, statistique de la data. Mais la data est aussi un art ! En effet, comme nous l’expliquons dans le cours il est absolument crucial d’être en mesure de traduire ces découvertes chiffrées en un langage simple, tangible et centré sur la valeur que ces découvertes peuvent apporter à l’entreprise… Pas facile !

Il faut aussi savoir garder l’esprit ouvert. En effet, on a souvent trop tendance à vouloir utiliser la data pour confirmer une hypothèse qui nous tient à coeur plutôt que de laisser pleinement parler la data.

Enfin, il est bien évidemment utile de connaître tout un tas d’outils utiles pour la manipulation des données et là aussi, encore faut-il se former en continu. En effet, certains outils très puissants pour la manipulation de données sont relativement jeunes. Par exemple, Pandas, une librairie fondamentale pour la manipulation de données sur Python a été créée en 2008. Google Data Studio, l’outil de visualisation des données a été lancé par Google en 2016… 

Comment perpétuer les rituels de l’agilité à distance ? L’exemple du feedback


Nous partenaire de contenu Numa a organisé un webinar Vendredi 27 mar 2020 avec Coorpacademy, le premier épisode de la série de webinars Learn @ Home. Claudio Vandi, Directeur Pédagogique de Numa, nous a expliqué comment perpétuer les rituels de l’agilité à distance et pourquoi le feedback aide à maintenir le lien social avec ses collègues pendant cette période inédite de confinement et de travail à distance.

La série de webinars Learn @ Home a été lancée par Coorpacademy pour vous fournir conseils et astuces pour faire de cette période de confinement une période efficace professionnellement.

Retrouvez un récapitulatif du webinar dans cet article.  

Pourquoi le feedback ? Et pourquoi donner du feedback à distance ?

Le feedback n’est pas nouveau. Mais pourquoi en parle-t-on autant aujourd’hui ? Gallup, l’institut de recherche sur le management et sur le futur du travail qui publie régulièrement des études, a sorti récemment un livre appelé It’s the Manager, écrit par Jim Clifton et Jim Harter, et qui contient cette phrase sur le futur du management : 

« La priorité des leaders devrait être d’aider leurs managers à devenir des coachs : à commencer par des 1-1 réguliers [des réunions rapides, individuelles, hebdomadaires avec chaque membre de votre équipe] et un partage régulier de feedback. »

Cela fait partie des nouveaux outils du manager – ce n’est pas un nouveau type de management. Il y a des cas où être directif est plus utile, en donnant des consignes ou en aidant, par exemple, mais créer des moments réguliers de feedback devient de plus en plus important, notamment pour une question d’agilité. Avec la rapidité de transformation de nos business, de nos produits, de nos services, de nos métiers, une revue de performance annuelle ou bisannuelle ne suffit plus. Si l’on veut s’améliorer au rythme du travail et de ses évolutions rapides, le feedback est effectivement un outil très efficace pour progresser, au plus près des actions, n’importe quand il sera jugé nécessaire. 

Devant cette période inédite de confinement, et donc, pour la majorité des gens, de travail à distance, il existe effectivement quelques risques liés au télétravail. Au moins trois.

    1. Un certain relâchement, un esprit “je suis à la maison”. Si pour l’instant nous ne le vivons pas forcément, la période est intense, nous programmons tous nos outils pour télétravailler efficacement, nous reprenons contact avec tous nos collègues à distance, nous ré-organisons nos réunions, dans le long-terme, nous pouvons ressentir ce sentiment de relâchement, du « je ne suis pas au travail. »
    2. Une perte de contact avec son équipe et son entreprise, un sentiment d’isolement. On ne voit pas son équipe, on ne voit pas matériellement parlant son entreprise, il y a donc un sentiment d’isolement qui peut s’installer. Même si on échange, on ne le fait pas de manière aussi informelle et aussi fréquente qu’au bureau. 
    3. Une perte des échanges informels, nous ne voyons plus que les gens avec qui nous travaillons directement, et nous ne parlons plus que des aspects techniques du travail. Nous avons moins d’échanges opportunistes, occasionnels comme un bureau, et nous finissons par ne parler quasiment que des aspects techniques, de nos projets, sans le côté engageant des échanges informels avec tous ses collègues.

Alors, quelles solutions s’offrent au manager ? 

 

    1. Ritualiser davantage les points de contact. Si vous le faites déjà en temps normal, c’est d’autant plus important en période de télétravail pour tout le monde (check-ins, 1-1 hebdomadaires voire quotidiens, points d’équipe pour lancer et clôturer la semaine…). Cela peut être des échanges de 10 minutes, simplement pour savoir comment vont les personnes. Cela donne aussi du rythme à la semaine de travail, indépendamment du fait que nous soyons tout le temps à distance, et cela permet de maintenir l’engagement des collaborateurs.
    2. Humaniser les échanges. Introduire de l’émotion, de l’humour, de l’énergie, il faut un peu “surjouer” cette partie, même si ce n’est pas dans votre nature. Dites-vous qu’il y a au moins 30 % de ce que vous mettez comme énergie ou comme émotions qui va se perdre à cause de la distance. Il faut donc le faire à 130 % pour arriver aux 100 % recherchés. Indépendamment de votre nature, à distance, vous devez « surjouer » le contact humain. 
    3. Donner des feedback régulier pour maintenir l’engagement et l’attention à la performance. Et c’est cela dont nous allons parler plus précisément.  

Pourquoi ne donne-t-on pas de feedback ? Pourquoi n’est-ce pas naturel – alors que c’est extrêmement important – de donner du feedback tous les jours, tout le temps, à tous ses collègues, à ses managers ?

 

Allons voir du côté du livre The Feedback Imperative d’Anna Carroll qui, même s’il date de 2014, reste très pertinent. Ce livre identifie 4 profils qui ont des biais qui les empêche de donner du feedback à leurs équipes. 

    1. Le profil Analytique : il croit surtout à la data et voit le feedback comme une intrusion d’émotions dans le domaine professionnel. Nous sommes là pour travailler, nous ne sommes pas là pour parler des émotions des uns et des autres, j’ai déjà toute la data qu’il me faut pour piloter mon équipe, ce n’est pas en échangeant avec chacun que je vais améliorer la gestion de mon équipe – par exemple.
    2. Le profil Empathique : encourageant et aidant, il voit le feedback comme une souffrance pour celui qui le reçoit. Les personnes font déjà énormément d’efforts dans leur travail, ce sera une souffrance pour eux de revenir sur ce qu’ils ont fait de mal, et dans ce cas-là, on pense surtout au feedback comme feedback négatif.
    3. Le profil Efficace : aime la rapidité, est orienté résultat, et voit le feedback comme une perte de temps. Les personnes ne changeront pas, si elles n’ont pas compris maintenant elles ne comprendront pas plus tard, ce n’est pas la peine de perdre du temps à leur expliquer.
    4. Le profil Visionnaire : inspirant et visionnaire, il choisit d’interagir avec l’équipe plutôt qu’avec les individus. C’est quelqu’un de très fort pour engager les équipes, il a un discours impactant, il engage très bien les équipes, mais il est plus naturel pour lui d’interagir avec les équipes plutôt qu’avec les individus, et il ne prend pas ce temps pour engager les individus dans son équipe.

Il existe 3 types de feedback différents.

 

  1. Le feedback de Reconnaissance : “merci, bravo pour, je voulais te remercier pour ton travail…” Remercier quelqu’un, le féliciter pour une action accomplie, un projet réalisé. Vous pouvez le faire à chaud (tout de suite après une action) ou à froid (pour donner encore plus d’importance au fait que vous ayez remarqué l’action), en privé (avec une personne) ou en public (vous félicitez quelqu’un devant une équipe pour donner un côté exemplaire à vos mots, pour inspirer ou pour féliciter sur une action qui a rendu service à l’équipe). C’est le plus fréquent, c’est celui que vous devez faire à toute occasion utile.
  2. Le feedback de Développement : “tu pourrais t’améliorer sur ça, tu fais déjà ça bien mais tu pourrais t’améliorer sur cette autre chose.” Il est conseillé de le faire toujours à froid, peu de temps après les faits – ne laissez pas passer des mois et des mois, il faut le faire peu de temps après l’action, quelques heures ou quelques jours après avoir observé l’action pour vous laisser le temps d’observer le comportement de la personne et de bien le préparer. Ce feedback sera toujours fait en privé, jamais en public devant toute une équipe.
  3. Le feedback de Recadrage : “ça ne va pas du tout, je veux comprendre…” Jamais en public ! Soit pour une erreur répétée, soit pour une faute grave, c’est à la fois utile pour essayer de comprendre pourquoi la personne a fait ce qu’elle a fait, et aussi pour lui signifier le fait que c’est quelque chose d’inacceptable dans votre équipe. Ce feedback est fait à chaud, peu de temps après l’action observée, mais laissez-vous tout de même le temps de vous préparer.

3 différents types de feedback, mais une seule méthode à utiliser, simple à mémoriser : la méthode COIN. 

Context – Observations – Impact – Next Steps (COIN)

C’est une manière efficace de structurer le feedback, pour bien partager les messages. Quand vous donnez un feedback, vous devez toujours vous rappeler du contexte précis dans lequel l’action a eu lieu. C’est un moment précis que vous avez observé. Et vous parlez bien d’observations : c’est quelque chose de précis, que vous avez observé. Vous ne direz pas “j’ai eu le sentiment que…”, “je pense que tu as fait ça pour telle raison…” Mais plutôt : “j’ai observé quelque chose, je te le partage, je voudrais ton opinion là-dessus.” Ensuite, il est important d’expliquer les impacts : en quoi l’action dont vous parlez a eu des impacts positifs ou négatifs pour l’équipe, pour la personne, pour l’entreprise. Il est toujours très important de terminer par les next steps, pour aller plus loin, pour corriger, pour améliorer ou pour insister sur quelque chose qui marche déjà très bien.

Prenons quelques exemples avant de passer sur les spécificités du feedback à distance.

Pour le contexte, choisiriez-vous ?

A – “À chaque fois que tu présentes un projet…

B – “Pendant la présentation de mardi dernier…

La réponse A est vague quand la B est précise. Il faut préciser le contexte. La réponse A peut faire en sorte que la personne se sente attaquée, ou demande des exemples. Il est possible de donner des conseils généraux, mais tout en précisant bien le contexte : “Souvent, quand tu présentes un projet, comme mardi dernier par exemple…” Précis, factuel, ce contexte s’appuie sur une véritable observation. Il faut donner des exemples pour que la personne partage le même contexte que vous. 

Observation VS Interprétation 

A – “Tes réponses ont manqué de clarté

B – “Tu étais stressé(e)” 

La réponse B est une attaque, je projette sur toi une émotion, un sentiment, et est vraiment à éviter, c’est une accusation.

La réponse A est une opinion – même si légèrement plus adaptée. La personne pourrait rentrer dans un débat car l’élément n’est pas factuel.

Une observation factuelle et irréfutable serait plutôt : “À la fin de la réunion, les participants ont dit qu’ils ne savaient pas ce qui était attendu d’eux.” Probablement parce que les messages n’étaient pas clairs. Vous allez alors discuter de comment améliorer cela, car ce n’est pas une opinion.

Des exemples d’impacts, les conséquences. 

Pour un feedback de développement, cela peut être : “J’ai observé que les personnes ne savaient pas ce qui était attendu d’eux. Tu vas devoir refaire une réunion qui prendra deux semaines à être organisée, donc on va perdre du temps sur le projet. C’est pour cela que je te partage le feedback, car cette action génère un impact sur le projet.”

Pour un feedback de reconnaissance, il est très important d’être précis, factuel, afin d’éviter de faire de la motivation stérile. Si vous parlez de reconnaissance, dites à quelqu’un : “Bravo, cela nous a permis d’obtenir l’accord de partenariat qu’on recherchait depuis un mois. C’est pour cela que je te félicite, que je te remercie.” Soyez le plus possible précis, même lors d’un feedback de reconnaissance. 

Les next steps, avec quelques exemples. 

Pour un feedback de reconnaissance, “Serais-tu d’accord pour partager ton expérience au reste de l’équipe ? Parce que je trouve que c’est exemplaire, que les autres devraient s’inspirer de ça, c’est important que tu le fasses. 

Pour un feedback de développement, “Comment puis-je t’aider la prochaine fois ? Est-ce que tu vois des manières de t’améliorer sur ce point ?” 

Pour un feedback de recadrage, c’est un peu plus fermé : “Comment éviter que cela ne t’arrive à nouveau ?”

J’insiste sur l’importance de l’objectivité et de l’impact dans le feedback de reconnaissance aussi, pour éviter de donner des feedback de reconnaissance qui ont l’air faux. 

Maintenant, deux conseils avant de passer aux spécificités liées à la distance.

 

  1. Eviter le sandwich (une tranche de positif, une tranche de négatif, une tranche de positif). Même si cela vous simplifie la vie, cela noie le message. Un exemple serait : “Tout ira bien, ne sortez pas de chez vous, mais allez voter.” On ne sait plus quoi faire. Commencer par du positif et terminer par des pistes d’amélioration est bien, mais tout enrober dans du positif joue en la défaveur du message et vous en fait perdre le sens. 
  2. N’attendez pas qu’on vous demande le feedback. 87 % des Millennials considèrent les opportunités d’avancement et de développement professionnel comme importantes dans un travail mais seulement 15 % demandent des feedback réguliers”, selon l’étude How Millennials Want to Work and Live de Gallup. Ils ont envie d’avoir du feedback régulier mais très peu le demandent. À l’inverse, une très bonne pratique est de ne pas attendre qu’on vous donne un feedback pour le solliciter. C’est souvent très bien reçu, et vous met en lumière comme quelqu’un qui a envie de s’améliorer, qui est ouvert à la critique et aux conseils.

Comment fait-on tout ça à distance ?

 

Tout ce qui a été dit auparavant sur la structure du feedback reste valable. Cependant il existe des différences du fait qu’on ne soit pas ensemble et qu’on interagisse moins au quotidien, qu’on ne soit pas dans le même espace de travail.

Le premier risque est de perdre le contact humain. On ne voit pas comment l’autre se comporte après un feedback. Quand vous donnez un feedback, vous voulez aussi observer immédiatement après si la personne change de posture vis-à-vis de ce collègue, de ce client, vous voulez voir – à la fois pour vos encouragements ou pour vos conseils d’amélioration – si la personne a adapté son comportement.

Vous allez aussi avoir plus de mal à décrypter le langage non verbal (posture, crispation) mais aussi à communiquer non-verbalement. En donnant du feedback à distance, vous ne disposez pas de tous ces indices qui vous permettront d’ajuster vos messages.

Vous pouvez aussi être tentés d’utiliser les canaux les plus simples pour vous, et pas forcément les plus adaptés. Je peux m’en débarrasser par mail, par exemple, mais serait-ce le canal le plus efficace pour la personne ? Le risque est d’utiliser ce qui est pratique pour vous mais pas forcément utile pour l’autre.

Il y a aussi des opportunités : nous ne sommes pas intimidés par la présence de l’autre, nous ne partageons pas le même espace, nous ne nous sentons pas “enfermés” dans une salle, en particulier lors d’un feedback de recadrage ou de développement que la personne ne recevrait pas de manière positive, le fait de le faire à distance vous protège.

L’autre point positif est la possibilité d’être créatif sur le canal de communication à utiliser pour donner le feedback : visio, call, mail, message sur réseau social d’entreprise. Soyez créatifs sur l’usage des canaux !

Le feedback de développement à distance : quelques conseils

 

Le premier conseil est de le faire au maximum en visio-conférence, pour voir la réaction de l’autre.

Le deuxième, c’est d’éviter autant que possible les outils asynchrones : le réseau social d’entreprise, le mail, qui ne permettent par l’interaction – sauf si vous avez déjà une très bonne relation avec la personne. Autrement, privilégiez les outils qui vous permettent d’échanger. 

Le troisième, c’est d’utiliser les mails et les réseaux sociaux d’entreprise pour des messages post-feedback, des messages qui reprendraient le feedback, les messages principaux et qui proposeraient des actions constructives. Le tout pour ancrer le fond de votre propos et rappeler les actions à suivre.

Rappelez-vous que le feedback doit s’inscrire dans des rituels de management, par exemple lors de meetings d’alignement hebdomadaires. Le feedback ne doit pas tomber de nulle part. 

Le feedback de recadrage à distance : quelques conseils

 

Ce feedback doit obligatoirement être fait en synchrone, en visio. Il est important que vous vous parliez, que la personne entende vos mots, entende votre ton, que le message soit perçu comme véritablement important. 

Il faut aussi annoncer dès le début, tout de suite, que ce sera une discussion difficile. Vous pouvez commencer par : “On va avoir une conversation difficile et importante, je choisis de le faire maintenant plutôt que d’attendre de te voir car j’estime que cela ne peut pas attendre.” Cela vous libère et cela évite la tension, tout en permettant à l’autre personne de se préparer à écouter ce que vous avez à lui dire avant d’en discuter ensemble.

Il faut aussi être très clair sur les next steps pour que la discussion ne se termine pas par une gène qui serait amplifiée par la distance. Si vous faites un recadrage sans proposer d’autres pistes, vous lâchez l’autre personne dans le vide et cela met une mauvaise ambiance entre vous.

Le feedback de reconnaissance à distance : quelques conseils

 

C’est pour celui-ci que vous avez le plus de possibilités quant à l’utilisation de canaux différents en fonction du message. La visio est toujours bien, mais on peut s’autoriser d’autres canaux. 

Vous pouvez utiliser un message par écrit pour souligner un effort particulier, une réussite. L’écrit permet aussi d’être relu, pour de la motivation par exemple. Vous pouvez le faire au fil de l’eau, sur WhatsApp, sur Teams, sur Slack, par SMS… 

Vous pouvez aussi le faire par téléphone, de façon plus improvisée : “Je viens de voir ce que tu as fait sur tel projet et je tenais à te remercier de vive voix.” Utiliser la voix donne encore plus d’importance au message que vous souhaitez faire passer, même si non-obligatoire pour une feedback de reconnaissance. 

Soyez créatifs ! En particulier sur les moments d’envoi des messages, vous pouvez jouer sur les timings, et la distance favorise cela.

Vous pouvez le faire un matin ou un soir où la personne est un peu sous l’eau, pour l’encourager ; à des moments clés comme à la fin d’un projet, ou encore à la veille d’un départ en vacances…


Si vous voulez en savoir plus sur les rituels de l’agilité en entreprise, découvrez les cours de Numa co-édités avec Coorpacademy : L’organisation apprenante, et l’Agilité en action.

Pour (re)voir le replay du webinar, c’est ici !

Voir l'étude de cas