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VIVA Technology 2018 : retour sur ces 3 jours de salon

 

Les 24, 25 et 26 mai derniers, le paysage tech français était en ébullition. Pour cette 3ème édition du salon, plus de 100 000 personnes, 8 000 startups et 2 000 investisseurs se sont rassemblés à Paris Expo Porte de Versailles.  Invités de marque (Emmanuel Macron, Président de la République, Mark Zuckerberg, CEO de Facebook ou encore Ginny Rometty, Chairwoman, Présidente et CEO d’IBM, entre autres) étaient présents lors de cette édition sous le signe du Futur du Travail, de la HRevolution (Révolution RH) et du « Girl Power » (40% des speakers étaient des femmes). Coorpacademy était accueillie sur le Lab de ManpowerGroup France, qui a rassemblé grands groupes et startups du recrutement et des Ressources Humaines d’échanger pendant cet événement phare de la tech. À cette occasion, nous avions pu rencontrer Gwenaëlle de la Roche, Directrice Marketing et Prospective de ManpowerGroup France, dont l’interview est disponible sur notre blog.

C’est tout le paysage tech français qui était présent à Paris sur ces 3 jours. Avec pour objectif de présenter les innovations qui façonneront le monde de demain. Dans le domaine des transports, par exemple, on a pu découvrir le « Pop.Up » d’Airbus, un engin à mi-chemin entre drône et voiture qui permettrait d’effectuer des trajets sur des routes embouteillées, les futurs « taxis-volants » d’Uber. Dans la zone d’EDF Discovery, ce sont les robots qui ont fait le show dans une belle danse synchronisée.

Au niveau des thématiques, l’étude de Publicis Sapient, VivaData, qui a analysé les thématiques, sujets et verbatim de l’ensemble des conférences et des publications relatives au salon révèle des tendances fortes. les mots les plus utilisés ont été « People » (Personnes, ou collaborateurs) et « Think » (Penser). Le verbe « penser » a d’ailleurs été utilisé 65 fois dans la conférence d’Eric Schmidt, ancien patron d’Alphabet (la holding de Google). A l’heure de l’Intelligence Artificielle et du Big Data, l’humain doit penser continuellement le monde de demain : les entreprises, qu’elles soient startups ou grands groupes établis, l’ont bien compris et recherchent inlassablement les talents de la tech qui participeront aux innovations du futur.

Sur le Lab de ManpowerGroup France, l’attention était portée sur le Futur du Travail et la révolution RH qui se déroule actuellement. Mettre la technologie au service du potentiel humain, rendre les processus plus justes et plus performants, créer une société apprenante… La conférence « Netflix du savoir : le graal ? » d’Arnauld Mitre, co-fondateur de Coorpacademy, a interpellé le public sur la nécessité de ne pas dissocier contenant et contenu dans l’expérience d’apprentissage, avec en filigrane, la Learning Experience de Coorpacademy. Des plateformes dans plusieurs domaines, Netflix en tête dans l’audiovisuel, l’ont montré : l’expérience utilisateur ne suffit plus. Il faut maintenant proposer au consommateur, à l’apprenant, la meilleure expérience (la plateforme et tout ce qui peut y créer l’engagement) au meilleur contenu (les cours co-édités avec des partenaires sachants – IBM, Hachette, Eyrolles… – dans le cas de Coorpacademy). Et ainsi engager l’apprenant pour que le fait de suivre un cours ne soit ni une contrainte, ni une corvée, ni une étape obligatoire, mais une expérience gratifiante, enrichissante et formatrice. Car, selon John Cleese des Monty Python, « les gens n’apprennent pas quand ils dorment, mais ils apprennent très peu lorsqu’ils s’ennuient. »

« Learning Experience Platform » : une nouvelle génération d’acteurs identifiée par Gartner et incarnée par Coorpacademy

 

Après 4 ans d’existence, la plateforme Coorpacademy vient d’être identifiée par le cabinet d’analyses américain Gartner comme un acteur majeur des technologies et services d’apprentissage numériques destinés aux entreprises

Dans son nouveau guide « Gartner Market Guide for Corporate Learning Suites« , paru en mai 2018, Gartner fait émerger un nouveau segment de marché, les « Learning Experience Platform«  (LEP), reflétant ainsi le nouveau paysage des services et outils numériques destinés aux entreprises dans le domaine de la formation. Coorpacademy est référencée comme un acteur représentatif de ce segment avec 7 autres plateformes digitales.

L’auteur de l’étude, Jeff Freyermuth, considère qu’un nombre croissant d’entreprises sont à la recherche de systèmes de nouvelle génération qui sont des plateformes ouvertes, permettant une meilleure expérience d’apprentissage grâce à une plus grande personnalisation via de l’adaptive learning, des recommandations ou encore des parcours individuels de formation.

L’étude Gartner recommande aux décideurs qui souhaitent transformer la gestion de leur capital humain de prendre en compte en premier lieu,« l’expérience de l’apprenant et la facilité d’utilisation de la solution », qui doivent être considérées comme « des critères prioritaires pour tout nouveau projet d’apprentissage ». Par ailleurs, l’étude préconise que « les LEP émergentes doivent être évaluées pour améliorer ou étendre les plateformes existantes, de type LMS (Learning Management System).« 

Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, salue ce rapport : « Coorpacademy est née en 2013 de cette vision du marché ; l’étude Gartner pose un nom aujourd’hui sur ce nouvel écosystème de la formation en entreprise qui repose sur l’engagement de l’apprenant avec les LEP, versus un ancien système de gestion centralisée avec les LMS traditionnels », déclare-t-il. « Il s’agit d’une évolution vraiment passionnante du marché de la formation professionnelle, et nous sommes fiers d’être listés comme l’un des 7 acteurs représentatifs de ce nouveau segment. »

Traditionnellement, la formation en entreprise était centralisée et descendante mais aujourd’hui le salarié souhaite prendre le pouvoir, c’est lui qui veut décider du « quoi », du « quand » et du « comment » il se forme. C’est d’ailleurs l’essence même de la nouvelle réforme de la formation professionnelle et du CPF crédité en euros et non plus en heures.


« L’étude souligne l’importance de se concentrer sur l’expérience de l’apprenant et la nécessité de comprendre les nouvelles manières d’apprendre, à distance, de plus en plus sur mobile, et à la convenance et au rythme de l’apprenant, ainsi que les nouvelles techniques pédagogiques, comme la vidéo, le jeu ou la collaboration, pour rendre la formation en entreprise plus engageante », continue Jean-Marc Tassetto. « La forte croissance de Coorpacademy est liée à cette recherche constante de l’engagement de l’apprenant, avec des taux d’engagement sur notre plateforme supérieurs à 80%, car de nombreux DRH ou directeurs de la formation ne veulent plus aujourd’hui de niveaux d’engagement de 10 à 20% qui ne sont tout simplement plus acceptables. »

Depuis ses débuts en 2013, Coorpacademy se focalise sur l’expérience de l’apprenant et innove régulièrement en s’appuyant sur son équipe de R&D et ses développeurs, ainsi que sur l’expertise des laboratoires de recherche de l’EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne), en pointe sur les technologies éducatives.

Parmi les dernières innovations en date : le nanolearning avec le chatbot vocal ou encore « 5-minute learning ».

Coorpacademy forme ainsi une communauté mondiale de 700 000 apprenants professionnels, dont 40% localisés hors Europe.

Note concernant Gartner : Gartner ne soutient aucun des fournisseurs, produits ou services présenté dans ses rapports de recherche, et ne conseille pas aux utilisateurs de technologie de se limiter aux fournisseurs les mieux classés. Nos rapports de recherche expriment les opinions de nos chercheurs et ne doivent pas être interprétés comme des déclarations de faits. Gartner décline toute garantie, explicite ou implicite, concernant cette étude, y compris toute garantie de qualité marchande ou d’adéquation à un usage particulier.

Interview exclusive avec Tom Morisse, Research Manager chez FABERNOVEL

 

L’intelligence artificielle est sur toutes les lèvres. Cependant, pour beaucoup, elle reste peu connue, tout en étant fascinante, et parfois menaçante… Va-t-elle détruire des emplois ? Quels enjeux éthiques soulève-t-elle ? Serait-elle la solution miracle à nos problèmes, des maladies graves au réchauffement climatique ? Loin de ces dystopies, nous trouvons de l’intelligence artificielle partout. Du moteur de recommandations souvent bluffant de Netflix aux assistants vocaux Siri ou Alexa, on la trouve dans de nombreux outils du quotidien… et ce n’est que le début !

Pour traiter de ce sujet brûlant, FABERNOVEL INSTITUTE s’est associé à Coorpacademy pour la sortie d’un cours “Introduction à l’Intelligence Artificielle”, pour mieux la comprendre et apprendre à en tirer parti. A cette occasion, nous avons pu rencontrer Tom Morisse, Research Manager chez FABERNOVEL.

1) L’IA peut être un sujet très technique et paraître éloigné des préoccupations quotidiennes de travail, quel est donc l’intérêt de former les collaborateurs de son entreprise ?

C’est parce que l’IA a franchi depuis quelque temps la porte des laboratoires de recherche qu’il faut s’y intéresser ! Comme tous les outils du numérique, il est crucial de former ses collaborateurs pour qu’ils puissent pleinement orienter et exploiter les nombreuses opportunités que l’IA recèle. Soit pour proposer de nouvelles expériences à leurs clients – par exemple des services finement personnalisés. Soit pour se faciliter la vie au travail – par exemple avec des solutions qui anticipent les pannes sur une chaîne de production.

2) Les projets d’IA sont-ils accessibles à toutes les entreprises ?

La dynamique actuelle de l’IA impressionne par les résultats obtenus, mais plus encore par leur démocratisation extrêmement rapide. Les offres cloud des géants du domaine – Google, Amazon, Microsoft – ou de startups spécialisées sont facilement réutilisables par les entreprises de toutes tailles dans leurs propres services.

Il est vrai que pour développer un algorithme très spécifique à un problème, donc faire du sur-mesure, la question de l’accès aux talents experts peut être un obstacle. Même dans ce cas de figure, l’existence de nombreuses briques technologiques en open source continue de démocratiser l’IA.

3) Quel est le projet utilisant l’IA qui t’a le plus marqué et pourquoi ?

Le projet « Teaching Machines to Draw«  de Google m’a le plus marqué… pour sa poésie.

Ils ont entraîné des algorithmes capables de reconnaître des dessins d’animaux, de chats par exemple. Et même capables de redessiner ces animaux à partir de nos gribouillis.

Si vous dessinez un chat à 5 pattes, l’algorithme redessinera un chat à 4 pattes – preuve qu’il a bien « retenu » qu’un chat est normalement constitué de 4 pattes. Vous me direz, ce n’est pas incroyablement intéressant… là où ça le devient, c’est quand on fournit à l’algorithme un dessin qui n’a rien à voir avec un chat ! Les ingénieurs derrière le projet ont ainsi dessiné des chaises, ce qui a abouti à des hybridations assez étonnantes.
Teaching Machines to Draw

Dans cet exemple, on imagine très bien un designer se servant de l’algorithme pour générer des idées exploratoires, pour mieux pouvoir en approfondir une. Ce projet donc est pour moi l’illustration parfaite de ce à quoi les technologies devraient servir : nous aider à décupler notre créativité.

Interview exclusive avec Gwenaëlle de la Roche, Directrice Marketing et Prospective de ManpowerGroup France

 

Nous avons donné rendez-vous à Gwenaëlle de la Roche, la Directrice Marketing et Prospective de ManpowerGroup France. Elle pilote également « Eclaireur Office », la cellule Open Innovation du groupe, créée en Décembre 2015.

L’équipe de Coorpacademy sera présente sur le Lab ManpowerGroup durant les deux journées BtoB du salon VIVA Tech, les 24 et 25 mai prochains.

Bonjour Gwenaëlle de la Roche,

Merci de nous accorder cette interview !

Cette année encore, vous êtes le partenaire RH du salon VIVA Tech qui se tiendra les 24, 25 et 26 mai prochains, au Parc des Expositions de Paris… en quoi est-ce important pour un acteur RH comme le vôtre d’être présent à ce type d’événement dédié à l’innovation et à la technologie ?

Pour la 3e année consécutive, ManpowerGroup est le partenaire RH de Viva Technology. Expert des Ressources Humaines et de l’emploi depuis plus de 60 ans, ManpowerGroup vise à faire de la HRevolution qui bouscule le marché du travail une opportunité pour chaque individu et chaque entreprise.

Le marché du travail et les métiers se transforment alors comment anticiper dès maintenant les évolutions du recrutement, la transformation des métiers et des compétences, pour que chacun ait plus facilement accès à l’emploi ?

Nous pensons que l’innovation technologique est l’un des principaux leviers à actionner et à mettre au service des entreprises mais aussi des talents, dont les compétences sont amenées à évoluer tout au long de la trajectoire professionnelle.

Mettre la technologie au service du potentiel humain et contribuer à rendre les process d’évaluation, d’apprentissage et de recrutement plus justes et plus performants pour tous est notre principal objectif.

Que présenterez-vous durant cette 3ème édition de VIVA Tech ?

A l’occasion de Viva Technology 2018, le Lab ManpowerGroup accueillera grands groupes et startups, acteurs du secteur de l’emploi, entrepreneurs innovants et experts du futur du marché du travail. Innovations RH, retours d’expérience, études, débats… le Lab sera le lieu privilégié de rencontres et d’échanges autour des mutations des RH et de l’emploi.

Et nous présenterons une série d’innovations RH majeures : plateforme d’entretien avec recruteur virtuel, sensibilisation aux métiers du BTP en réalité virtuelle ou encore modules d’évaluation des soft skills 100% digitalisés.

Pour découvrir toutes les innovations de ManpowerGroup présentées à l’occasion de VIVA, rendez-vous sur le site http://vivatech-manpowergroup.fr/ 

Pourquoi inviter des start-up sur votre Lab ?

Avec la création d’Eclaireur Office, sa cellule d’open-innovation, ManpowerGroup a souhaité ouvrir son champ de vision, repenser son organisation et transformer ses relations avec ses prestataires pour en faire des partenaires, à commencer par les start-up. Il est donc totalement logique et ce depuis la première édition de Viva d’accueillir les start-up avec lesquelles nous collaborons quotidiennement dans une dynamique de création de valeur partagée. Notre alliance consiste également à faciliter leur accès au marché, à nos clients, grands groupes.

Quel regard portez-vous sur les start-up françaises du secteur RH / formation ?

Le marché des ressources humaines est en pleine révolution. Toute une génération d’entrepreneurs bouscule la grande machine de l’emploi et sont bien décidés à la transformer de fond en comble. Pour ManpowerGroup, l’idée est d’aller à leur rencontre et de les intégrer dans un écosystème d’innovation unique en France en réunissant le dynamisme des startups et l’expérience d’un grand groupe.

Comment avez-vous connu Coorpacademy ?

Face à la disruption que nous vivions, nous devions travailler sur notre propre transformation. Nous avons compris que rien ne serait possible sans une transformation managériale en profondeur. C’est en suivant cette logique que nous avons lancé le projet « Leader Effect », un programme de transformation des 85 cadres dirigeants de ManpowerGroup en leader connectés. Grâce au travail mené par notre cellule innovation Eclaireur Office, nous avions très rapidement identifié Coorpacademy comme la référence en matière de digital learning pour nous accompagner sur la mise à disposition de modules autour de la culture digitale. Le partenariat avec Coorpacademy a été très structurant afin de répondre à notre objectif. Faire de notre Groupe une entreprise apprenante !

Quels types de collaborations mettez-vous en place avec les start-up qui intègrent la cellule Open Innovation de ManpowerGroup « Eclaireur Office » ?

Ces collaborations sont multiformes . D’une relation classique de partenaire commercial privilégié avec souvent le développement d’une offre commune, à un rôle de « parrain » à travers des événements comme Viva et nos challenges ou des initiatives RH / mentoring et reverse mentoring par exemple.

A bientôt Gwenaëlle de la Roche !

Mobilisation de la French EdTech !

Article publié dans le Journal du Net, le Vendredi 27 avril 2018. 

« À l’agenda […] d’un Conseil des ministres exceptionnel, pour cause de tournée présidentielle outre-Atlantique : le projet de loi qui devrait accélérer la modernisation du secteur de la formation ! Ce texte est une avancée qui va dans le bon sens mais il ne faudrait pas oublier d’y associer les forces innovantes du pays, les acteurs issus du numérique appliqué à l’éducation et la formation (la fameuse EdTech) notamment, qui intègrent dans leur modèle les nouveaux comportements du web. »

Extraits choisis. 

« Les principales mesures de la réforme sont déjà connues : alimentation en euros et non plus en heures du compte personnel de formation (CPF), mise en place du CPF de transition professionnelle (remplaçant le Cif), renforcement du conseil en évolution professionnelle, remplacement des Opca par des opérateurs de compétences, création d’une contribution unique pour la formation professionnelle et l’apprentissage recouvrée par les Urssaf… »

« Cette réforme doit prendre en compte les enjeux de la transformation numérique, intégrer notamment le fait que nous vivons dans un “monde de données”, comme le souligne le rapport Villani. Le secteur de la formation possède un gisement de données qu’il faudrait mieux organiser, mieux collecter, mieux structurer pour créer une formation plus diversifiée et réactive, adaptée aux usages des citoyens. »

« Ce n’est pas pour autant que cette réforme doit exclure la formation en présentiel, au contraire elle doit lui donner un nouvel élan, lui permettre de se réinventer. Ce projet de loi modifie également les missions des acteurs de la formation qu’ils soient DRH, responsable de formation, concepteur de formation qui doivent intégrer encore plus dans leurs réflexions, la puissance et l’accessibilité des plateformes numérique de formation. »

« Les acteurs de la EdTech française ont un rôle clé à jouer dans la transformation globale de l’accès à une formation qualifiante et individualisée, tout au long de la vie. Ils devraient être pleinement associés à la conception et la mise en œuvre des mesures décidées par les pouvoirs publics. »

Retrouvez la tribune complète de Jean-Marc Tassetto sur le Journal du Net.

La « Swiss EdTech » en ébullition

Cet article de blog condense les informations de plusieurs médias suisses.

La “Swiss EdTech” est en ébullition. Dans les locaux de l’EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), le Swiss EdTech Collider, le premier accélérateur européen pour les entreprises de la EdTech, ou Education Technology, a soufflé sa première bougie. Dédié aux entrepreneurs ambitieux qui veulent transformer l’éducation et l’apprentissage au travers de la technologie, c’est déjà une totale réussite. « De 30 start-up à nos débuts, nous en hébergeons 70 aujourd’hui. Nous avons déjà organisé une septantaine de visites de délégations de potentiels partenaires, » dit Pierre Dillenbourg, chercheur à la base des MOOCs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et Président du Swiss EdTech Collider, dans un article publié dans l’Agefi, quotidien économique suisse.

Au départ, l’idée vient de la difficulté pour certains entrepreneurs, spécialisés dans l’innovation de l’éducation, d’atteindre les bons investisseurs. « Les investisseurs connaissaient bien les secteurs FinTech, MedTech, SpaceTech, BioTech, CleanTech,… mais globalement l’idée de l’EdTech restait floue. » Autre atout pour ces jeunes pousses : l’arrivée de Coorpacademy au sein du EdTech Collider, d’une plus grande envergure et avec un modèle établi en B2B (Business to Business). “C’est une entreprise qui a atteint une échelle différente : les dirigeants ont une grande expérience business et la boîte compte déjà 56 employés” commente Pierre Dillenbourg sur l’arrivée de Coorpacademy au Swiss EdTech Collider.

Plusieurs atouts permettent à la Suisse d’être en bonne position dans le secteur des EdTech. Dans un article de Largeur.com, magazine d’actualités en Suisse romande, Pierre Dillenbourg revient sur les atouts dont dispose la Suisse dans ce secteur, pour qu’elle devienne un hub éducatif de premier plan. « Rien qu’autour du lac Léman, on trouve, en plus de l’EPFL, l’IMD, l’École hôtelière de Lausanne, deux hôpitaux universitaires, ainsi que des laboratoires réputés. La culture de l’excellence dans la formation est unique dans la région. Et la capacité à dégager des financements est bien supérieure à ce qu’on peut trouver ailleurs en Europe.« 

Les initiatives dans le secteur de l’EdTech se multiplient. Le 19 Avril, sur le campus de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, le Temps, l’EPFL et PME Magazine se sont réunis pour organiser la première édition du salon Forward, le Forum de l’Innovation pour les PME. Au total, pas moins de 900 personnes étaient présentes pour venir à la rencontre des acteurs de l’innovation suisse. La digitalisation fut à l’honneur, et c’est tout naturellement que Jean-Marc Tassetto, co-fondateur de Coorpacademy, participa à un atelier sur la digitalisation de la formation continue des employés.

Maintenant, il faut que les fonds suivent pour que ces initiatives ne se retrouvent pas caduques. Pour Pierre Vandergheynst, vice-président pour l’éducation de l’EPFL. « L’engagement des institutions et des pouvoirs publics n’est plus simplement un pari sur l’avenir, mais une condition sine qua non pour que la révolution numérique ne soit pas perçue comme une contrainte sur nos économies mais comme une source de croissance.«  Un avis partagé par l’UNESCO, qui estime que “chaque dollar investi dans les compétences des jeunes peut rapporter quinze fois plus en croissance économique.”

Sources : 

L’Agefi : La technologie bouscule les salles de classe 

Largeur.com : Le futur de l’éducation s’écrit en numérique

Interview exclusive avec Didier Noyé, expert en management

 

Je viens d’être nommé manager d’une équipe, comment m’y prendre ? Que faire avant la prise de fonction ? Comment m’assurer de la performance, mais aussi du bien-être et de la cohésion de l’équipe ? Comment faire pour bien communiquer au quotidien, tout en sachant anticiper et gérer les tensions qui peuvent survenir ? Devenir manager est un métier à part entière, et il est nécessaire d’y être préparé et de continuellement apprendre.

Didier Noyé est un spécialiste reconnu de l’ingénierie du changement, du management et de la gestion des compétences, et conseille les entreprises pour développer les ressources humaines. Il a publié aux Editions Eyrolles de nombreux livres sur la communication et le management. En partenariat avec les Editions Eyrolles, Coorpacademy s’apprête à lancer une série de 6 cours, inspirés de ses ouvrages, qui sortiront pendant 3 mois de manière régulière. Pour tout connaître des fondamentaux du management.

À cette occasion, nous avons pu poser nos questions à Didier Noyé.

Comment avez-vous, au cours de votre carrière, eu ce déclic pour théoriser le management et en devenir un expert ?

J’ai d’abord eu ce déclic car j’ai travaillé en tant que consultant avec toutes sortes d’entreprises, de toutes tailles et de tous secteurs. J’ai donc beaucoup appris sur les pratiques de management à partir d’expérimentations très pragmatiques. Ensuite, je me suis intéressé aux travaux de recherche sur le management. Comment fonctionne une équipe efficace ? Qu’est-ce qui fait que les salariés s’engagent – ou pas – au travail ? Ce sont des exemples de sujets de recherche. J’ai donc fait un croisement entre l’expérience en entreprise et mon regard sur ces travaux de recherche.

On présente souvent le métier de manager comme un métier à part entière, en plus du métier occupé. Êtes-vous d’accord ? Comment définiriez-vous la fonction managériale en quelques lignes ?

Être manager, c’est amener l’équipe à la performance, lui donner envie de se dépasser. C’est un métier profondément humain. Il faut en effet susciter l’engagement des autres. Généralement, quand on est manager pour la première fois, on a été nommé dans un domaine où on était déjà compétent sur le métier. Mais parfois, quand on occupe un poste de manager pour la 2ème fois, on vous transfère dans un autre secteur, dans lequel vous ne connaissez pas forcément à fond le détail du métier. On se met alors à beaucoup plus s’occuper des aspects humains. Et il faut donner toute cette dimension humaine pour réussir à être un bon manager.

Selon vous, de quels “soft skills” (compétences comportementales) le manager doit-il se doter pour gérer une équipe efficace, bien dans sa peau et performante ?

J’ai enseigné deux compétences qui me paraissent importantes.

Tout d’abord, l’écoute (et l’empathie) : c’est le b.a.-ba du leadership. Il faut écouter les gens pour être écouté d’eux.

En deuxième lieu, la pensée positive : quels sont les points forts des salariés ? Quand on s’intéresse à leurs points forts, et quand on intéresse les gens à les utiliser, on suscite leur engagement. C’est contraire aux réflexes habituels. Si votre enfant vous dit qu’il a eu 15 en français et 7 en maths, vous avez des chances de vous focaliser sur le 7, et à inviter votre chère tête blonde à mieux travailler pour progresser en maths. En management, on fait le contraire : on met en avant le meilleur des gens, on les aide à donner le meilleur d’eux-mêmes sur leurs points forts. Et leurs points faibles ? On va utiliser leurs points forts pour régler les problèmes. Si votre enfant a eu une mauvaise note en maths, on va le pousser à écrire une rédaction sur les maths, en très bon français. Il ne faut pas se focaliser d’abord sur les difficultés ; c’est complètement contre-intuitif. Il faut garder un esprit positif.

Les deux premiers cours produits avec Eyrolles et Coorpacademy sortent très bientôt… Pouvez-vous nous en parler ?

Ce qui m’a frappé en expérimentant ces cours est le fait que leur durée est courte. Et c’est une vraie qualité ! Grâce à ces nouveaux usages du web, les apprenants aiment bien s’intéresser à un sujet précis répondant à leur besoin, le tout en allant à l’essentiel. Les contenus sont clairs, intéressants et solides.

J’ai particulièrement apprécié les différentes parties : les points clés, les « le saviez-vous » et le cheminement pour passer d’un module à l’autre dès qu’on a trouvé les bonnes réponses.

Qu’avez-vous retenu de la création de cette collection “Les basiques du management” avec Eyrolles et Coorpacademy ?

Je trouve que c’est une formule intéressante. Elle permet d’aller vraiment à l’essentiel et elle permet également à chacun de suivre son chemin de préoccupation avec ses propres portes d’entrée. À partir du moment où les apprenants sont acteurs de leur propre formation, il faut pouvoir répondre à leurs questions avec de multiples portes d’entrée. De plus, il y a une forte complémentarité entre les produits e-learning et les livres. On peut commencer à apprendre un sujet grâce au e-learning et l’approfondir grâce à un livre. Ou inversement, selon les envies des lecteurs et/ou internautes.

Merci Didier !

Merci à vous !

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